Ce que nous avons appris de ITU London.

Londres, tu n’es pas Bejing! Théoriquement, l’épreuve de triathlon aux JOs est primordiale pour son développement puisqu’un grand nombre découvriront pour la première fois ce sport. Bejing avait proposé un terrain de jeux parfait. Un lac magnifique, un vélo vallonné ou il était inimaginable que personne n’attaque et une course à pied avec des petites cotes ou un coureur pouvait explosé à tout moment, accompagné d’une arrivée en stadium… avec cette impression de dernier 400m ou tout ce décide.

Londres, on ne sait pas trop. La natation se fait dans un lac très limite. Il y a un manque d’espace flagrant, la sortie à l’australienne, si primordiale pour connaitre le classement n’est plus là… On perd aussi une dimension spectaculaire et distincte du triathlon. Le vélo est plat(e). Enfin, c’est peut être un jugement extérieur puisque certains triathlètes disent n’avoir jamais poussés aussi forts malgré le manque flagrant de dénivelé. Ce sont les relances qui auraient fait mal. De l’extérieur, on n’a pas cette impression, mais si Chrabot dit qu’il a poussé plus de watt que lorsqu’il s’échappe… Le parcours semble avoir été désigné pour montrer le palais de Burmingham… D’ailleurs, les anglais nous font le coup d’un parcours de vélo de 42km au lieu du 40… Et le parcours de course à pied? Juste un 180, pas de configuration optimale pour le spectateur… une course à l’aveugle.

La question est peut-être, est-ce que la course aurait du se dérouler à l’extérieur de la ville? Comme Bejing. Autre exemple, le vélo s’était déroulé aussi à l’extérieur de la ville (pour un profil plus vallonné).

Les brownlees font ce qu’ils veulent. Ils ont gagné 10 WCS sur 20 (depuis la création, sachant qu’ils sautent quelques étapes en plus)… Il y a juste Gomez qui semble être en mesure de rivaliser avec eux… et les surprenant russes… quand ça leur tente. Londres étaient une course très attendu à cause des qualif pour les JOs. Le seul qui pouvait se permettre d’être un ton en dessous était Gomez puisque son spot est déjà assuré. Il a couru la semaine dernière, alors il n’était pas si frais. Aussi, lorsque le pack laisse Alistair sortir, il faut se demander s’il n’a pas eu son passe droit tout simplement parce que psychologiquement, qu’il prenne de l’avance en vélo ou en CAP, tout le monde sait qu’il va gagner…

Le temps de la retraite? Sans nommer de nom. Londres était la course ou les athlètes n’avaient pas le choix d’être à leur meilleur à cause des qualifications aux JOs et aux points en jeux attribuant le nombre de spots par nation au JOs. Certains Olympiens et vétérans ne peuvent plus rivaliser avec la nouvelle génération puisqu’il parait très peu probable qu’ils gagnent en vitesse… et cette recherche finie par leur causer leur perte. Exemple parfait Macca semble blesser pour le reste de la saison, lui qui se ventait ne s’être jamais blessé de sa carrière. Une Laura Bennett doit se demander si cela vaut vraiment le coup de se battre pour le 3ieme spot… Pour certaines nations, des athlètes doivent se battre pour des spots qui n’existerons peut-être pas. Petit rappel, le Canada n’a que 2 spots pour les femmes… et 1 pour les hommes.

La course à pied est le seul limiteur. Certaines fédérations font tout pour récupérer des nageurs pour les transformer en triathlète. Mais avec les dernières tendances sur le circuit, on se rend compte que ce sont les anciens coureurs de semi-fond ou cross qui se démarquent tout simplement parce que la natation et le vélo, avec du travail on y arrive. On ne voit que très rarement des coureurs moyens devenir excellents.

Enfin, le vrai champion à le profil de courir le cross ou de la piste pour son école et pratiquait la nage plus jeune… > Findlay, Brownlee… 

Des scénarios qui ne se répéteront pas aux JOs? Que ce soit la course des femmes ou des hommes, les dynamiques de courses assez inattendus. Il est difficile de penser que Alistair sacrifierai le sort de son frère en attaquant aux JOs quand on sait qu’un doublé et envisageable. Il est difficile de croire que Gomez les laissera sortir… Chez les femmes, il est aussi difficile de croire que des Spirig et des Nordens (bcp plus fortes en vélo) se contenterons de rester dans le pack. Cette édition à prouver que le parcours étant technique, un peloton mal organisé sera rapidement pénalisé.

1 commentaire
  1. Bravo!

    Très belle analyse de la course!

    De plus, je tiens a souligner l’immense plaisir que de suivre la course en ligne tout en ayant l’opportunité de « chater » avec des athlètes de la trempe de Patrice Hamelin (been there done that!) qui connaissent plusieurs détails du milieu et qui nous font voir la course d’un tout autre oeil.

    Merci, ce fut un beau dimanche matin.