Questionnement > marathon de Montréal tel que vu par les médias

Marathon Oasis de Montreal
Marathon Oasis de Montreal

Premièrement, félicitations à ceux et celles qui ont couru le marathon de Montréal et quelque soit la distance. Aussi, on tient à rappeler cela. Faire la distance est accessible à tous le monde, et ce défi est alors personnel. Il est important de se prouver à soi. Les journalistes passent justement le mauvais message en trouvant toujours ces témoignages :

« j’ai couru pour mon ami qui à le cancer »
« je cours pour cette association »

La vrai mission demeure d’attirer le plus des personnes à courir.

Avec cette édition du marathon, les médias ont focalisés sur le décès d’un athlète. Des propos très alarmistes sont alors sortis. Évidemment le temps gagnant très respectable de 2:13 d’un kényan anonyme est traité de façon très générale puisque la saison de hockey est commencée, il ne reste pas beaucoup de place pour autre choses après avoir passé une topo de 17 minutes sur la commotion de Sydney Crosby.

Chose certaine, il y avait 24 000 coureurs à cette édition. Même si moins de 3000 ont pris le départ du marathon. Cela fait beaucoup pour un sport qui à strictement aucune couverture médiatique. Il y a quelques articles publiés dans La Presse, mais ces derniers traitent de la pratique récréative de la course à pied. Quel pourcentage de ce lectorat serait capable de citer le nouveau record du monde de marathon? Cinq pour cent?

Je suis toujours fasciné par ces participants qui ignorent l’élite, alors que nous vivons l’inverse avec le hockey. Peu pratiquent ce sport mais pourtant, les partisans tiennent des propos, citent des statistiques et pondent des analyses dignes des annonceurs des parties de la LNH.

Voici quelques observations que l’on pourrait émettre dans un monde où il existait une véritable culture sportive. Avertissement, n’allez pas tenir ces propos à la cantine de votre boulot :

Est-ce normal que le meilleur coureur canadien ait 49 ans?
Je le félicite d’ailleurs, mais 2:40?

Avons-nous vraiment besoin d’avoir des Kenyans à cette course?
Je les félicite d’ailleurs, mais leur performance est tellement secondaire. Pourquoi? parce qu’il n’y avait pas vraiment de course. Juste 3-4 coureurs d’Afrique de l’est qui étaient payé pour faire des temps respectables. Cela attire plus de spectateurs? Surement pas. On n’est pas contre un Marathon de Montréal plus compétitif. Au contraire!

Si il y avait 24 000 coureurs à cette course, ils étaient où le reste de l’année? Il existe deux circuits de course régulières (Dix30, Endurance). Pourtant aucune de ces courses ont su rassembler qu’une maigre fraction des coureurs du 10km du Marathon.
Et je peux vous confirmer que le parcours du 10 Km du Marathon de Montréal n’a rien de très panoramique.

Le nouveau site de la ligne d’arrivée déplacé dans le Parc Maisonneuve en citant un manque de place dans le Stade Olympique?
Vraiment? On est supposé croire que ce n’est pas dû au cout de location du Stade?

En conclusion, je tiens à souligner cet article publié dans La Presse. Cela me fait terriblement peur. À première lecture, un article qui explique les faits entourant la possibilité de mourir lors d’une course.

Encore une fois, le fameux faux chiffre de 24 000 :

Au cours des dernières années, la course a gagné en popularité au Québec. Au seul marathon de Montréal, le nombre de participants est passé de 2400 en 2003 à 24 000 aujourd’hui. Paul Boisvert souligne que l’incident d’hier vient rappeler aux amateurs l’importance de bien gérer sa course.

Et encore une fois, une fameuse fausse théorie. J’aurais du être décédé à plusieurs reprises vu le nombre de sorties longues que j’ai fait. Il a été aussi prouvé que les meilleurs coureurs finissent la course le plus déshydraté :

Première recommandation: boire un peu toutes les 15 minutes. «Il ne faut pas attendre d’avoir soif. Parce qu’à ce moment-là, il est trop tard», note M. Boisvert.

M Boisvert devrait peut-être revoir ses sources et ses chiffres. Toutes ces peurs ont été largement véhiculé par les fabricants de boissons sportives, pas étonnant de lire ceci :

Pour s’assurer de toujours avoir suffisamment d’électrolytes et de glucides dans le sang, il est suggéré de boire des boissons de type Gatorade. «Mais surtout, avant de courir un marathon ou un demi-marathon, il faut être bien entraîné, respecter son corps et connaître ses limites», dit M. Boisvert.

En fait, ce qui me dérange dans ces propos, c’est qu’il cite « le coups de chaleur » comme possibilité très probable. Évidemment tout est possible dans ce monde, mais venant d’un coureur sub 1:30 sur une course ayant des points de ravitaillement au 3km, je trouve cela difficile que la personne se serait véritablement mise dans une déshydratation extrême surtout venant d’un coureur expérimenté. Pouvons nous vraiment oublier de prendre un gobelet et de boire? Et de ce mettre dans le fameux coup de chaleur, surtout que tout es relatif. Dimanche dernier, il faisait chaud, mais que dire de ceux qui courent Kona?

« Le secret pour éviter le coup de chaleur réside dans l’hydratation d’après M. Boisvert. «Il faut bien s’hydrater aux 15 minutes et contrôler le sodium dans son sang».

On vient donner un trop grande importance à l’hydratation et c’est selon nous quelques choses qui est sur-évalué. On ne dit pas qu’il ne faut pas boire, on dit simplement qu’il faut boire quand on a soif. Le risque d’un arrêt cardiaque sont bien plus souvent causé par un cœur malade.

29 commentaires
    1. oui, et je persiste à dire qu’il devrait remettre son livre à jour et aller voir Eric Goulet.

      Tu peux commencer à lire cela. http://sweatscience.com/electrolytes-and-overdrinking-noakes-vs-gatorade/

      et ca.

      Today the guidelines have been revamped. After performing a thorough meta-analysis, Loyola University’s Jonathan Dugas, a well-known blogger on the Science of Sport website, explains why. « I’m not saying there’s no effect of fluid on body temperature, but you have to really qualify it, » he says. « The effect is really small. Maybe a half degree in temperature, maybe less. »

      Current ACSM guidelines recommend drinking enough on the course to limit fluid losses to 2 percent or less of your body mass. « If you’re losing more, you’re not drinking to thirst, » Dugas says. « That’s going to slow you down. By how much, I don’t know. Depends on the environment, depends on your level of fitness, depends on your acclimatization. »

      To assess the magnitude of dehydration’s effect on performance, Eric Goulet, Ph.D., of Sherbrooke University in Quebec, looked at five studies that had athletes perform time trials at various stages of dehydration. His findings, released in the April edition of the British Journal of Sports Medicine, contend that not only is drinking to thirst the best method of staying hydrated, but those who drank less or more than their thirst mechanism indicated performed poorer in the time trials.

      Despite these findings, good hydration is the best method of avoiding heat illness, right?

      « Heat illness is a bogus term, » Dugas says.

      « It’s a totally ambiguous term. » His research suggests hydration levels have almost no effect on one’s likelihood of suffering from even the most extreme of all heat-related issues, heat stroke. « The consensus is we don’t really know that much about heat stroke. We can’t test it. And the problem is we’re confined to saying, ‘Hey, there’s a heat stroke case over there. Go measure him.' » Current research suggests that some combination of genetic predisposition, infection, muscle damage, sleep deprivation and high levels of exertion may lead to heat stroke. But, as Dugas adds, plenty of athletes present with these problems and never develop heat stroke. In either case, water intake (or the lack thereof) isn’t mentioned.

  1. Merci pour ta réponse. Tu me confirme que tu ne t’es pas informé qui est Paul Boisvert.

    Encore une fois , tu devrais t’informer.

    1. oui, c’est le gars qui passe à la télé. :p et oui j’ai déjà lu certains de ses trucs.

      J’ai pas de diplomes alors tu as raison, je devrais me la fermer… reste que des sources comme sweatscience et the science of the sport disent le contraire…

      le consensus actuel est de boire quand on a soif et de ne surtout pas boire pour boire. Aussi, les dernières expériences ont prouvés que l’eau ne refroidit pas le corps et même les éponges ont un effet très limitées, tout cela est très psychologique.

      Cela signifie qu’un des deux à tort. C’est aussi pas nouveau ce besoin de nous faire peur de la déshydratation…

      il est aussi très génant d’affirmer que la personne est mort d’un coup de chaleur lorsqu’on ne connait pas encore le résultat de l’autopsie. Aussi, il ne faisait pas si chaud… avec un depart a 9h sur un demi marathon…

      1. Théoriquement, l’utilisation d’éponges ne diminue pas la température corporelle, mais diminue la sudation pour obtenir une même température corporelle. Je ne sais pas si des études sérieuses ont été faites à ce sujet.

      2. Le départ du demi était à 10h30. Et il faisait très chaud à midi.. je le sais j’étais sur place.
        Ceci dit c’est vrai qu’on ne connait pas les résultats de l’autopsie.

    2. J’connais Paul, un maudit bon diable. A travaillé des années avec Angelo Tremblay. Les idées du Chercheur Goulet sont nouvelles, ça va prendre un bon bout de temps avant que ces données (compilées à l’Université de Sherbrooke) trouvent écho jusqu’à la toute noble Université Laval (LOL).

      Personnellement ma réaction initale au papier de Goulet a été de lui envoyer quelques emails de blast de merde (LOL). Donc ça va prendre également un bout de temps avant que ça trouve écho chez moi dans mon 4 et demie.

      Charles

  2. Un mot rapide à propos des Africains de l’Afrique de l’est. Ils vivent vraiment sur une autre planète. Ils gagnent leur vie, mais plus important gagnent la vie de leur parents, de leurs enfants, ainsi que toute une lignée de parents et descendants vivant dans leur pays d’origine.

    Eux-même vivent assez modestement en général, puisque le fruit de leurs bourses revient bien souvent en Afrique pour faire vivre tous ces gens.

    Je le sais car mon beau père (le chum de ma belle mère) est un running coach basé au Rwanda. Il est entre autre l’entraîneur de Dieudonné Disi. Son nom vous fait rire? J’imagine que ses bests sur le 10k et le 21.1k de 27:53 et 1h01 respectivement inspire d’avantage de respect LOL

    Autre fait anecdotique, avec un PB de 1h01 (ce qui laisserait entrevoir un Marathon en bas de 2h15), il respecte tellement le Marathon qu’il évite de l’aborder pour le moment LOL.

    Il vit très pauvrement. Il court pour faire vivre ses proches. Donc bienvenue à Montréal les boys, vous courez pour une cause très noble!

    1. Charles, on ne discute pas le fait qu’ils courent la course pour survivre, au contraire. La remarque était plutot sur comment ils étaient traités. Dans le sens que les medias n’essayent pas d’aller en profondeur avec ces athlètes… pas d’interview… aucune question pour connaitre leur réalité, l’amour et le respect pour cette discipline… alors pour les gens, c’est juste un kenyan qui court… et seul le #1 de la discipline a le droit à la parole…

      Je pense que l’on pourrait faire plus pour eux. Il n’y avait aucune information sur les coureurs elites qui venaient… et l’organisation ne fait pas de suivi de leur carriere etc… Toronto le fait. > http://www.torontowaterfrontmarathon.com/blog/

  3. Une dernière chose, et là j’ai longuement hésité avant de poster ça, m’interrogeant sur le bien fondé de telles spéculations. Voilà. Concernant ce décès (soyons hyper prudent dans nos spéculations). Rapidement.

    Pour aller dans le sens de Paul Boivert ici. Je crois qu’un des problèmes les plus graves qui guette l’athlète d’endurance (coureur, cycliste) c’est l’embolie pulmonaire suivant le détachement d’un caillot, souvent qui se détache à partir d’une veine assez profonde. Certains souffrent (et heureusement ils le savent) d’un problème qu’on appelle le Syndrôme de la Trombose veineuse profonde. Je coach une telle athlète, vous l’avez peut-être remarquée cette année sur les course de triathlon elle doit porter en permanance un bas de contention juste sur une jambe. Ces gens sont sous anti-coagulant à vie.

    D’autres n’en souffrent que très très légèrement (malheureusement). Ces gens ignorent donc leur condition.

    Je crois que le pire ennemi pour ces gens, outre l’ignorance de leur condition, c’est la déshydratation et c’est pourquoi j’ai réagit aussi violamment au papier de Goulet. J’ai pas été tendre à son endroit (c’est resté entre lui et moi, je lui ai jeté mon fiel en plein visage).

    Tout dans son papier est fonction de l’impact de la déhydratation sur la **performance** et NON sur la santé. Or tout bon coach qui se respecte doit faire passer la santé devant les considérations de perfo. Que Gebrassalasie puisse finir un M avec un taux de déshydratation excédant 8%, je m’en fiche COMPLÈTEMENT. Car n’importe quel médecin vous confirmera qu’un tel taux de déshydratation est carrément dangeureux!!

    Donc sans spéculer sur le cas du coureur décédé, j’crois pas que la pire menace dans de telles conditions soit l’infarctus du myocarde, mais bien d’autres problèmes d’ordre circulatoire, lesquels peuvent être définitivement agravés par la déshydratation.

    On détecte généralement un début d’embolie par une réponse exagérément élevé du rythme ventilatoire même à un niveau d’effort très bas. Si vous courez à un recovery pace, que vous êtes essoufflés que le cr..s, que vous voyez des tâches blanche, que vous sentez que vous allez perdre conscience, il n’est peut-être pas trop tard. Mais STOP et prenez un allez en ambulance vers la salle d’urgence la plus proche.

    Des médecins présents sur Trimes pourraient rectifier mes propos au besoin.

    Charles

      1. Comme quoi… il est bien plus dangeureux de rester tranquillement assis dans son sofa à regarder la télé jour après jour que de s’entraîner pour courir un marathon.

        Merci D.
        Charles

      2. Ok, donc pour résumer, on peut être malade du coeur ou avoir une malformation et le sport peut déclencher le coup fatal.

        J’avais demander l’avis d’Annie récemment la dessus justement à cause des nombreux morts en ironman, afin de savoir si on devrait tous passer des tests. Et elle m’avait répondu que des fois cela n’était pas décelable…

        Dans l’article, il n’y a aucune relation avec le fameux coup de chaleur par manque d’hydratation.

        Il y avait une étude québécoise qui est sortie il y a pas longtemps qui disait justement qu’on pouvait affliger des blessures a son coeur en courant un marathon avec un manque d’entrainement… traumatisme… et que cela prenait du temps a réparer.

        @charles, je ne vois pas l’étude de Goulet de la même façon que toi, l’hydratation est quelque chose de sur-évalué, cela ne signifie pas qu’il faut se faire mourir de soif et non plus qu’il faut boire avant d’avoir soif (Boisvert).

        Aussi, il y eu des morts à cause d’une trop grande absorption d’eau récemment.

        1. Bon point mon ami, la raison est simple. J’ai d’abord demandé à Dr.Goulet de préciser entièrement sa pensée. L’article ne représente la pointe de l’iceberg de ce qu’il croit vraiment.

          Donc ma réaction n’a pas été autant envers l’article, qu’envers les réponses qu’il m’a fournies.

          Note que j’ai tout de même modifié mon approche au protocols de nutrition suivant la parution de ces travaux. Faut pas tout rejeter du revers de la main. Désormais je demande à mes gens de *vérifier* à intervalle régulier s’ils ont soif.

          J’crois pas que tous peuvent se fier (comme Dr.Goulet le suggère) au sentiment de soif. Sa recommandation est claire, et ne fait aucune exception: Tu roules à Kona, 180bornes, ne suis pas de protocol alimentaire fixe. Écoute ta soif.

          Je dis wait a minute…. Tout le monde? Même les plus distraits? Nahhhhh… Essayez-le si vous voulez, moi j’embarque pas là dedans.

          Par contre je crois qu’en effet, se forcer à boire trop peut également être contre-productif.

        2. Et d’ailleurs anyway, j’aime bien l’idée d’aller chercher des calories provenant du liquide. Boire en ce sens ne sert pas juste les intérêts de l’hydratation, mais également de l’apport calorique… Bref, un gros sujet.

    1. Allo Charles !

      Je suis médecin d’urgence, et j’en ai vu, des gens « maganés » après diverses épreuves de course…

      L’embolie pulmonaire (secondaire ou non à une thrombose veineuse profonde) est une exceptionnellement rare cause de perte de conscience ou de décès lors d’une épreuve d’endurance.

      Les causes les plus fréquentes amenant les marathoniens à l’urgence (à ne pas mélanger avec les causes les plus fréquentes amenant les marathoniens à avoir besoin d’aide médicale sur le site) sont, et de loins, les déshydratations et les « surhydratations » (hyponatrémies…). J’inclus là-dedans les fameux « coups de chaleur » qui est une surchauffe du corps (penser à une auto… qui finit par sauter !) qui est un débalancement entre la production de chaleur reliée à l’exercice et la faible dissipation de cette dernière (causes environnementales, équipement, physiologie de l’athlète, médicaments…)

      Les cas de morts subites sont la plupart du temps causées par des maladies cardiaques non-dépistées (ex : troubles du rythme cardiaque) et induits par l’exercice… Le dépistage par un médecin de famille « pré-compétition » est faisable, mais ne dépistera pas 100% des problèmes malheureusement.

      Au plaisir !

      JP

      1. Merci de me rassurer JP, ma crainte inhérente aux embolies pulmonaires me vient probablement du fait que je coach en ce moment quelqu’un qui souffre de ce problème, et également du fait que sur un autre forum dernièrement, on a passé à 2 doigts de perdre quelqu’un qui en a fait une….

        2 dans un été, disons que ça m’a un peu foutu les jetons. Merci mille fois pour ton feedback, qui semble d’ailleurs corroborer les faits avancés dans l’article proposé par Dérek.

        Charles

        1. Pas de problème ! C’est exceptionnellement rare, mais ça peut arriver…

          Sans du tout faire de lien avec les 2 cas dont tu parles, le dopage sanguin visant à augmenter l’hémoglobine/hématocrite augmente vraiment le risque d’un athlète de faire une embolie pulmonaire ou un infarctus (en quelque sorte, en faisant une hyperviscosité sanguine).

          Dans les années de gloire de l’EPO, les problèmes de caillots, d’embolies et d’infarctus étaient beaucoup plus fréquents.

          Désormais, les athlètes dopés sont beaucoup mieux suivis, et ne pètent pas de valeurs mortellement élevées d’hémoglobine (enfin, que très très rarement). Malheureusement, certains diraient, mais bon, cela est un autre débat !

          1. J’ai une question par contre… vu qu’on parle beaucoup de déshydratation en ce moment…

            Y a t il une relation entre l’hydratation et la performance. Dans le sens qu’un sujet plus entrainé a moins le sens de tomber dans la déshydratation qu’une personne moins entrainée?

          2. Merci pour cette précision JP. Faudrait que tu nous écrivent un article à ce sujet, avec peut-être ton opinion personnelle/professionnelle sur les textes de Noaks vs. Gatorade et al.

          3. Salut Alexandre (x2)

            Je ne suis pas spécialisé dans la physiologie du sport (l’étude de comment le corps compose et s’adapte avec l’exercice).

            Je ne fais que comme tous, lire sur Internet, des articles à ce sujet. Par contre, méthodologiquement parlant, il n’y a pas d’étude « béton » concernant ce sujet (ex : ce sont des études sur 12 participants, la collecte des données a un fort pourcentage d’erreur, etc. etc.)

            Bref, selon ce qu’on semble savoir, un athlète s’adapte plus facilement à une déshydratation qu’un non-athlète. Est-ce biologique ? Est-ce stratégique ? Est-ce par « essai-erreur » et déshydratation dans le passé ? Difficile à dire. Mais oui, les athlètes sont moins sujets que les non-athlètes à se déshydrater (à effort égal).

            D’ailleurs, on dit que le meilleur indicateur de performance est la performance elle-même… 😉

          4. JP, je dis peut être une grosse connerie, mais d’après ce que j’ai compris avec les balances qui mesurent ton taux de gras etc… il y a justement un rapport entre le taux de gras et le taux d’eau. Du coups un athlète a un taux d’eau plus élevé qu’un non sportif.

            Alors j’imagine que cela pourrait expliquer pour un coureur d’élite à moins besoin de s’hydrater.

          5. Tenez, une petite entrevue avec Véronique Billat. C’est une sommité dans certains domaines liés à la physiologie sportive. Opinion désuette? Peut-être, j’sais pas. Disons qu’un débat entre elle et Goulet de l’Université de Sherbrooke serait intéressant. Un aborde la question de l’hydratation du point de vue performance (exclusivement) et l’autre, d’un point de vue de santé.

            http://www.parismarathon.com/marathon/2011/fr/r6_EM_troublesducoeur.html

        2. J’ai quelqu’un qui a fait le célèbre marathon de Chicago. 45000 participants, 1.7 milion de spectateurs juste dans les estrades pendant les 5 derniers kilos… et bien entendu, avec de telles stats, des décès quasiment à chaque année. 2011 n’a pas été exception.

          Voici un cas. Dans ce même article, on parle d’un autre cas similaire survenu en 2007 et ayant été autopsié. On aurait alors conclu à un prolapsus de la valve mitrale:

          http://www.chicagotribune.com/sports/chicagomarathon/chi-autopsy-on-chicago-marathon-runner-who-died-inconclusive-20111010,0,1414976.story

          http://fr.wikipedia.org/wiki/Prolapsus_mitral

          Charles G. Couturier