Critique d’organisation > Ironman Mont-Tremblant 70.3 – presque parfait.

Il y a quelque chose d’odieux de faire une critique sur le 70.3. Mont-Tremblant tout simplement parce que c’était clairement la course de cette envergure la mieux organisée du Québec. Il n’y a pas grand chose à dire contre cet événement. Des petits détails qui devront être réglés. Les solutions existent et on pourra rapidement juger de la pro-activité de l’organisation pour le IM.

Ce n’est pas un secret, depuis longtemps, chez trimes.org, on croyait au potentiel de Tremblant pour accueillir ce type d’évènement. Il y a des traces sur le site datant du 9 mars 2010. Cela ne faisait aucun doute que la qualité allait être au rendez-vous. WTC est une organisation qui a un solide cahier des charges. leur qualité minimale est toujours au dessus des organisations indépendante. Aussi, en arrière scéne, l’équipe canadienne, de Muskoka 70.3 qui assurait le support. C’est d’ailleurs l’organisation qui m’a le plus impressionné après un 15aines de 70.3.

Mont-Tremblant, un environment propice pour le triathlon.
Ironiquement, au Québec, les organisateurs doivent se battre avec les municipalités (fermeture des routes impossibles), à Tremblant, c’est totalement l’inverse. La très grande force du tracé est sa sécurité – aucun équivalent sur le circuit. En fermant complètement la circulation sur le tracé et interdisant même les voitures de pouvoir croiser le tracé, Mont-Tremblant vient de créer une première sur le circuit. Aussi, un très grand travail a été fait afin que la route soit dans les meilleurs conditions possibles et malgré la réputation de la province en matière de route, on s’élève au dessus.

Aussi, le fait que la course soit centralisée dans le village a permis de créer une ambiance très « triathlètes ». Avec ces chambres d’hotels accessibles (si on compare la sur-tarification de Lake Placid), tout est en place pour se distinguer. Étant la première édition, la communauté est encore en mode apprentissage. Même avec des banderoles un peu partout, il y a une culture a développer. Pour le moment, on a l’impression d’être une communauté synonyme de bonnes affaires. Il sera interessant de voir comment cela évoluera, on s’attend au meilleur et au pire. Ayant séjourné au Fairmount, on a été impressionné par la qualité du service. Un kit nous a été remi avec des brochures, des serviettes données pour nettoyer le vélo, un bandeau, un plastique pour protéger le vélo etc…

Ironiquement, la force de cette course vient du fait, que trop longtemps, les athlètes québécois devaient aller à l’étranger. Il y avait clairement une excitation à avoir une course sur notre propre sol. Cela a permis d’avoir des bénévoles très heureux de faire parti de la course. C’est clairement eux qui permettront à la course de se distinguer parmi les autres. On espère encore là qu’une culture se développera. D’ailleurs, on veut des ravitaillements thématiques!

Le seul point majeur qu’il faudra surveiller.
On vous avait prevenu dans l’article, « le parcours c’est comment? » , il y a effectivement eu beaucoup de drafting. Les meilleurs des 3 premières vagues ont pu s’en échapper mais pas les suivantes. Il y avait clairement des pelotons qui se sont formés et cela devenait pratiquement ingérable pour les arbitres de savoir qui pénaliser. Evidemment, ces pelotons favorisent souvent les participatifs, malheureusement, ils peuvent devenir dangereux pour les compétitifs qui essayent de dépasser.

On pense que le parcours y gagnerait a être inversé. La section Duplessis étant plus selective, elle pourrait permettre des écarts. On pense aussi que l’organisation aurait pu faire partir des plus petites vagues et les séparer avec plus de temps. Ironman semble vouloir se dépécher à ce que les participants soient le plus rapidement possible sur le parcours afin de libérer l’espace le plus rapidement (routes). Il serait interessant de revoir cela. Évidemment, ce sont des faits qui ne touchent pas tout le monde. Par contre, en tant que trimeux, c’est un point qui nous encourage a continuer d’aller a Mooseman parce que la course est beaucoup plus juste grace à la difficulté du parcours.

Aussi, on a encore été victime de cette fustration avec certains compétitifs que tu doubles et qui en profitent pour accrocher la roue. La section Duplessis, dans le retour était un peu pathétique. Pour mon cas, un groupe de 5-6 cyclistes s’est formé, ou chacun essayait de profiter de l’autre dans les descentes et de sauver le maximum d’énergie avant la T2. De ce fait, ils bloquaient le passage et coupaient le rythme de certains (yoyo!). Évidemment, on n’est pas étonné de tout cela. C’est simplement un parcours ou ce scénario fini toujours par arriver puisque les montées ne sont pas longues.

Un challenge pour tous.
Vous pouvez lire tout et n’importe quoi sur des forum, selon nous, le parcours est honnête. Sans être trop difficile pour faire fuir les participatifs et sans être trop facile pour faire fuir les compétitifs.

Tremblant 70.3 a créé un précédent dans la qualité.
La grande particularité de cette course est qu’elle accueille aussi un Ironman. Il est pour nous difficile de savoir ce que Tremblant pourra faire de plus pour le « full » tant que tout a été à l’hauteur des demandes d’un Ironman au point de vue des infrastructures et aux déploiements de la course.

On félicite l’animateur francophone (animateur télé pour le Ski et le golf), il a fait un travail exceptionnel. Il n’a jamais oublié le mot magique 70.3 quand il disait ironman et il semblait connaitre son sujet. Bravo.

En conclusion, Tremblant devra absolument développer des petits plus pour se démarquer, mais la course est déjà nettement placée pour devenir un joyaux du circuit 70.3 et Ironman.

Et n’oubliez jamais que c’est la communauté qui fera le succès de cette course.

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Les échappés. Oui, on sait, on est dur et on est comme ça. 

Plus de t-shirts… Mr, il y a juste des tailles L. honnêtement, cela ne change pas grand chose pour nous trimeux. Pour ceux pour qui cette course est un objectif de vie, ceci est un désagrément important. Certaines mauvaises langues diront que cela pousse le monde a acheter des artefacts Ironman.

Le plateau pro. Même si la course n’est qu’une 500 points (plus faible offre du circuit), il est difficile de croire que l’organisation n’avait pas d’argument pour les attirer. Évidemment, cela ne change pas grande chose pour les AGs, mais pour la reconnaissance de la course oui. D’ailleurs, la course est a une date totalement surchargée et passe pour le moment inaperçue à l’exception des forums des addicts comme slowtwitch.

On va se garder une petite gène? Entendu, Mont-Tremblant veut devenir le centre mondial de triathlon d’entrainement, on veut que les pros qui s’entrainent à San Diego ou Boulder s’installent ici. Désolé, mais pour dire cela, il faudrait être sacrément déconnecté des réalités des pros. Il manque a Tremblant beaucoup, des logements pas chers, une piste de 400m, une piscine, des spécialistes en médecine sportive, un airport « hub ». Par contre, dire que Mont-Tremblant veut être devenir une destination d’entrainement pour les triathlètes du nord-est américain, nous sommes tout a fait en accord. C’est malheureusement le style de propos qui remet en cause la crédibilité de certains acteurs.

On espère qu’aucun représentant de l’office de la langue française n’était présent. J’ai eu droit à la bénévole qui refuse de me parler en français alors qu’elle est chargée de donner mon kit de course et les explications qui vont avec. Encore une fois, c’est un détail. Il y avait aussi certaines traductions assez risibles comme le DÉMONTEZ de votre vélo. Est-il nécessaire d’écrire triathlète en français et en anglais sur le bracelet?

Un départ en natation mal foutu. Normalement, on doit isoler les vagues. Je ne sais pas si cela a été fait après la 4e, mais ont aurait aimé que cela soit plus méthodique. Les non habitués étant déjà stressés, un peu d’ordre aurait aidé.

La natation dans le lac est magnifique, il y a par contre un léger désagrément qui est la sortie de l’eau. À cause d’un lac peu profond, on est pratiquement forcé de marcher 50m dans l’eau et la mauvaise nouvelle est qu’il y a pas mal de pierres et mêmes des grosses qui pourraient bien finir par en blesser quelques uns. On n’a pas la solution, mais puisque la sortie est balisé en largeur, il serait surement possible de faire quelque chose. Un ponton pourrait surement être aménagé. C’est malheureusement un investissement important.

Des aires de ravitaillement clairement mal foutues. Généralement, il y a un ordre défini gatorade, eau, coca… malheureusement, chaque aire avait un système différent. Chez Trimes, on s’étonne toujours du fait que personne n’ait  imposé un système de couleurs pour les gobelets. Évidemment, c’est un détail, mais ce sont dans les détails que l’ont fait la différence.Des sections trop étroites. Il y a seulement deux passages dangereux sur tout le parcours. Même si c’est un reproche, c’est aussi une excellente nouvelle. La section en descente dans le vieux Tremblant interdit pratiquement tout doublement. Et dans les 200 derniers metres de la course à pied, il y a ce virage assez dangereux juste avant la fontaine de la gondole dans le cas ou deux personnes sprintent pour leur place mutuellement. On sait, le scénario est peu probable mais on a récemment vu des photos au finish, cela aurait été dommage qu’un athlète soit poussé dans la barrière.

On n’a pas vraiment compris les variations de parcours. Les panneaux de signalisation du parcours (d’entrainement) sont donc différents à ceux de la course. On nous a fait passer par le parking de la station service à la jonction de la 117. On ne sait pas trop pourquoi, mais on n’est pas certain que cela soit un gain dans la sécurité. Les 180 degrès sur la 117 et Duplessis étaient différents. On applaudit l’initiative afin d’avoir la distance, par contre on se demande si un ajout de distance sur Duplessis n’aurait pas été plus approprié, surtout que l’on pense que le passage dans St-Jovite est dangereux. Le parcours de course à pied avait aussi des variations, même si le 400m allez-retour au bord du lac semble étrange, on a adoré le fait qu’il donnait la possibilité de se situer une deuxième fois dans la course… Poursuivant etc… on espère qu’il sera gardé.

Une aire d’arrivée mal foutue. Je m’explique, généralement, un athlète qui passe la ligne d’arrivée a souvent un coup de mou passager. On aurait aimé des chaises pas trop loin. On aurait aussi aimé un minimum de gatorade tout de suite disponible. Histoire de reprendre ses esprits pendant 2-3 minutes pour pouvoir après se diriger vers l’aire avec la nourriture, massage etc…

Ayant eu un léger malaise à la ligne, on aurait aimé que les soins soient plus rapprochés. Situé dans le palais de congrès avec tout le personnel (très gentil et très pertinent), on pense qu’il faudra s’ajuster pour que tout soit plus réactif.

Des trophées qui manquent de caractères. C’est toujours un peu comme ça, quand tu sais le nombre d’heures que tu as passé pour faire un podium, tu aimerais bien avoir un trophée un peu moins générique, on aurait tellement aimé quelque chose en bois… Le sirop d’érable nous étant volé par Mooseman et Timberman…

On aimerait tant avoir un contact avec l’organisation… Trimes.org n’a jamais été invité a aucune conférence de presse, aucun communiqué n’a été envoyé. On sait très bien que Marc Roy surveille trimes.org, on aurait tant aimé une meilleure couverture de l’événement, mais on est resté un peu fâché dans notre coin à bouder avec notre orgueil. On se trompe peut-être, mais on a cette impression que Trimes.org publie le plus au Québec sur le triathlon (on sait, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous), reste que nous sommes deux organismes qui poussent.

D’ailleurs, la couverture médiatique de la course est un peu décevante. On ne trouve pas de grands textes dans les médias majeurs.

Spectacles? C’est la Saint-Jean?
On a comme eu l’impression que Tremblant n’a pas voulu féter la St-Jean pour ne pas faire peur… est-ce une occasion manquée? On pense qu’un party d’athlètes aurait été ultra rassembleur. Au moins, la remise des prix était très bien.   

Détails très important, une très grosse partie des échappés sont la faute des bénévoles et non de l’organisation. Trimes.org ne souhaite aucunement attaquer les bénévoles. Nous croyons simplement que ces points permettraient d’avoir tout simplement la meilleure course possible. Il y a une certaine expertise à développer.

 

2 commentaires
  1. Super course, super parcours, super bénévoles mais s’il vous plait organisé les ravitos, quand on est dans le rouge on a vraiment du mal à entendre et réfléchir donc établir un ordre de ravito sur tout le parcours éviterai de sacré casse tête 😉 Vivement l’année prochaine!