Et si le comité Olympique mettait en danger le développement des jeunes?

Annuellement, on se questionne pour le sport dit « amateur » ne suscite toujours pas plus d’intérêt surtout que le Canada a fait très bonne figurer aux Jeux de Vancouver.

Récemment, Radio Canada mettait de l’avant le fait que certaines fédérations nationales comme le ski acrobatique ou le patinage courte piste ont perdu les commanditaires principaux. On parle de budget de plusieurs millions. Ce qui est encore plus étonnant, c’est que le Canada a énormément de réussite dans ces sports.

Les fédérations ont des fonctionnements très complexes et généralement il y a un manque de transparence dans leur fonctionnement et elles sont donc culturellement restées des incomprises durant toutes ces années.

Il faut comprendre que leur champ d’action est très limité puisque ce sont les ministères provinciales ou fédérales qui dictent leur budget et donc le nombre d’athlètes identifiés (en traduction, athlètes dont les projets sont financés).

Un exemple parfait, on s’attend à voir une diminution du nombre d’athlètes avec une carte élite chez triathlon Canada passant de 3 à 2 (chez les hommes) pour 2013 et cela jusqu’à Rio puisque les résultats n’étaient pas au rendez-vous à Londres. Cela signifie qu’une nouvelle génération d’athlètes subiront la conséquence du passé et les fédérations savent très bien qu’elles risquent d’échapper certains talents dans le système faute de financement.

La seule façon ou les fédérations peuvent trouver des budgets pour aider le développement de son élite est en trouvant des partenaires ou avec une augmentation très importante de licenciés.

Malheureusement, la grande problématique actuelle, c’est que commanditer une fédération n’est jugé comme un bon investissement pour une grande corporation. Puisque ces sports olympiques sont mis à l’avant dans nos médias uniquement durant les jeux et que les commandites sont interdites durant ces épreuves. Nos géants de la banque ou de la télécommunication préfèrent se joindre au comité olympique canadien puisque cela leur permet d’être partenaire avec l’ensemble des athlètes. Cela signifie que le succès du COC est au dépend des autres. De l’argent distribué autrement.

Mais qu’elle est la mission du COC? Obtenir les jeux (olympique, Commonwealth, Pan AM, faire partager les valeurs de l’Olympisme, Temple de la renommé et donner des bourses en fonction du résultat (classement parmi les 5 premiers). Elle se félicite d’avoir un budget en augmentation année après année mais cela ne se traduit pas par un changement de mentalité vis à vis de l’élite.

Nous sommes aussi en droit de se questionner le COC sur le partage des valeurs olympiques puisqu’elle n’a jamais été en mesure de créer une chaîne de sport amateur (le fameux projet RSAC).

Il ne faut pas oublier le programme ‘A nous le podium’ permet de financer les espoirs réels canadiens aux JOs. La problématique est que toutes ces aides ne sont jamais destinés à aider un bassin d’athlètes. Le système actuel focalise sur les individualités et les fédérations sont de plus en plus conscientes de devoir laisser des athlètes de coté faute de ressources.

Il faut donc faire attention lorsqu’on entend dans les médias qu’il y a un investissement majeur dans les sports amateurs, la réalité est que ce financement est destiné aux sports qui réussissent déjà.

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