Ce que nous avons appris > ITU Auckland WTS

C’est avec beaucoup d’impatience qu’on a regardé cette course. Le parcours promettant aux athlètes d’être assez sélectif pour pousser les athlètes à dynamiter le peloton en vélo, on pensait vraiment voir des courses à la vie à la mort comme Gemmell en octobre dernier.

Oui, mais…
C’est la première course de l’année, il y a une sorte de questionnement généralisé chez les athlètes puisque c’était la première occasion de se tester au niveau d’une WTS. Alors qu’on attendait à voir Vargas s’envoler durant la natation, il s’est contenté de sortir en tête. Ironiquement, il a tout juste augmenté le rythme sur les 100 derniers mètres pour rappeler qu’il aurait faire plus de dégâts.

Étonnement, on a vu que 5 athlètes se faire décrocher durant la natation. Le peloton étant étendu sur 25 secondes, en sortie de T1, il s’est formé deux groupes, le Canadien Andrew Yorke faisait d’ailleurs partie du deuxième groupe, mais toutes les vedettes faisaient partie du premier (Gomez, Mola, Frodeno, Vidal)…

Est-ce que la dynamique en natation a été influencée par le vélo? On peut se poser la question. On avait l’ impression que la natation n’a pas été durcie et que les écarts allaient se faire en vélo. Enfin c’était l’idée.

Durant les deux premiers tours, on a vu un Javier Gomez s’imposer comme le grand boss du peloton en dictant le rythme. Cela peut paraitre paradoxal que le meilleur coureur essaye de faire la sélection. Puis les crevaisons ont commencé… Frodeno a été le premier et cela semble avoir coupé les jambes du peloton. Il a été suivi par Mola. On fini toujours par se question sur le nombre de crevaisons sachant que c’est un circuit d’un peu plus de 5km et que les conditions étaient très propres. Chez Trimes, on se questionne toujours pourquoi les élites n’adoptent pas le Tubeless.

Finalement, le deuxième pack  revint après 3 tours. Passant de 13 à 23 athlètes.

On a vu un Vargas prendre la relève pour dicter le rythme, alors qu’il aurait pu facilement passer une bonne partie de la course en avant s’il avait eu une natation comme à son habitude. On a aussi vu Stuart Hayes se poster en avant, les mauvaises langues disent qu’il veut montrer qu’il peut-être un bon domestique pour 2016…

Nos Canadiens étaient en arrière et malheureusement avec ces positions, ont s’expose au danger.

Puisque nous avons assisté à une première en ITU, des chutes répétées dans les montées, l’une d’elles a d’ailleurs emporté notre Kyle Jones. Il semblerait que certains avaient du mal à garder leur ligne. Malheureusement, cela a anéanti les chances de bien faire dans cette course comme Keane qui a été victime de son attache rapide arrière mystique et a été forcé d’abandonner.

On pensait que des attaques allaient se former sur les derniers tours, mais le rythme s’est simplement accéléré.

BHI69m2CIAEJKvE.jpg-largeUn manque de stratégie, avant de rentrer en T2, Mola et Frodeno ont eu le temps de revenir sur le « front pack » malgré leur crevaison. C’est une sorte de première et cela prouve aussi que rouler seul ou dans de plus petits pelotons est un avantage sur ce type de parcours. Évidemment, Mola et Frodeno ont dû rouler plus fort, d’ailleurs les chiffres de puissance de Frodeno font peur.

Et la course à pied?
Même si Gomez a eu une mauvaise transition, accompagné de Mola, ils se sont rapidement détachés et ont couru les 5 premiers kilos seuls. Puis Javier Gomez en a eu assez, alors que certains pensent que Mola a craqué, on a plutôt vu un Gomez accélérer progressivement et se détacher de Mola, mais aussi du reste du monde. Pendant ce temps, Laurent Vidal et Silva ont échangé à tour de rôle la 3e place.

Gomez remporte cette course en donnant une impression de facilité. Ce qui nous fascine surtout de cet athlète, c’est qu’il est le plus dominant avec les Brownlee Bros, mais aussi celui qui compétitionne le plus en ce moment. Difficile d’oublier ses récentes victoires en dehors de l’ITU (Xterra World, Alcatraz, 5150 Final).

Quand a Mola, sa deuxième place n’étonne guère. Ce qui est étonnant c’est qu’il a réussi à revenir malgré une crevaison. C’est une première et cela démontre aussi une sorte de passivité du « front pack » qui ne se fera plus prendre dans l’avenir.

Quand à nos canadiens, Andrew Yorke vient de prendre un maximum de confiance en rentrant en T2 avec le pack sur le tracés le plus sélectif de la WTS (Kitzbuhel en suspens). Malgré la chute de Kyle Jones, il a signé un remarquable 10k en 31 minutes (5e temps en CÀP) et confirme de plus en plus qu’il est dans le top 20 des meilleurs coureurs du circuit. Il a selon nous le potentiel pour finir top 10 au classement général de la WTS.

Conclusion, un parcours de vélo difficile n’est pas une garantie de voir des attaques, on peut tout de même se demander si la dynamique n’aurait pas été différente avec une course plus en milieu de saison et la présence des Brownlee Bros.

 

 

Pos First Name Last Name Country Time Swim T1 Bike T2 Run
1 Javier Gomez ESP 01:55:51 00:17:38 00:00:52 01:07:10 00:00:32 00:29:36
2 Mario Mola ESP 01:56:03 00:17:53 00:00:52 01:06:57 00:00:28 00:29:50
3 Joao Silva POR 01:56:22 00:17:41 00:00:47 01:07:14 00:00:26 00:30:12
4 Laurent Vidal FRA 01:56:33 00:17:43 00:00:51 01:07:07 00:00:29 00:30:21
5 Matthew Sharp GBR 01:56:51 00:17:52 00:00:55 01:06:57 00:00:25 00:30:39
6 Aaron Royle AUS 01:56:55 00:17:37 00:00:48 01:07:15 00:00:27 00:30:44
7 Tony Dodds NZL 01:57:11 00:17:40 00:00:46 01:07:16 00:00:26 00:31:01
8 Ryan Bailie AUS 01:57:13 00:17:52 00:00:55 01:06:44 00:00:26 00:31:14
9 Jan Frodeno GER 01:57:17 00:17:43 00:00:41 01:07:17 00:00:26 00:31:06
10 Cameron Good AUS 01:57:23 00:18:16 00:00:47 01:06:43 00:00:27 00:31:07
11 Clark Ellice NZL 01:57:26 00:17:56 00:00:51 01:06:54 00:00:28 00:31:14
12 Matt Chrabot USA 01:57:40 00:17:41 00:00:45 01:07:13 00:00:25 00:31:34
13 Franz Loeschke GER 01:57:57 00:17:49 00:00:41 01:07:11 00:00:27 00:31:47
14 Ryan Sissons NZL 01:58:12 00:17:44 00:01:17 01:06:42 00:00:30 00:31:56
15 Gregor Buchholz GER 01:58:17 00:17:58 00:01:06 01:06:40 00:00:29 00:32:01
16 Andrew Yorke CAN 01:58:19 00:17:57 00:00:50 01:06:59 00:00:27 00:32:04
17 Tony Moulai FRA 01:58:21 00:17:54 00:00:54 01:06:53 00:00:27 00:32:10
18 Richard Varga SVK 01:58:21 00:17:34 00:00:57 01:07:13 00:00:27 00:32:07
19 Benjamin Shaw ITU 01:58:30 00:17:40 00:00:47 01:07:16 00:00:27 00:32:17
20 Ivan Vasiliev RUS 01:58:43 00:17:35 00:00:56 01:07:15 00:00:31 00:32:23
21 Steffen Justus GER 01:58:46 00:17:48 00:00:42 01:07:11 00:00:28 00:32:34
22 Bryce Mcmaster NZL 01:58:50 00:17:57 00:00:50 01:06:58 00:00:31 00:32:31
23 Marco Van Der Stel NED 01:59:47 00:17:47 00:00:41 01:07:15 00:00:29 00:33:32
24 Igor Polyanskiy RUS 02:00:03 00:17:36 00:01:04 01:07:05 00:00:31 00:33:44
25 Andrey Bryukhankov RUS 02:00:13 00:17:39 00:00:56 01:07:09 00:00:32 00:33:54
26 Kyle Jones CAN 02:00:28 00:17:44 00:00:44 01:10:48 00:00:28 00:30:41
27 Denis Vasiliev RUS 02:00:54 00:17:38 00:00:50 01:07:18 00:00:32 00:34:33
28 Sebastian Rank GER 02:05:34 00:18:17 00:01:19 01:10:34 00:00:27 00:34:53
DNF Stuart Hayes GBR 00:17:44 00:00:45 01:07:03 00:00:33
DNF Bryan Keane IRL 00:18:15 00:01:07
DNF Alexander Bryukhankov RUS 00:17:46 00:00:50
DNF Martin Van Barneveld NZL 00:18:43
DNF Joao Pereira POR 00:17:57 00:00:48
1 commentaire
  1. Mola ne faisait pas partie du groupe de tête dès le début, il était avec Yorke.