MÀJ > Les powermètres. Meilleur ami. Meilleur ennemi.

À chaque fois que nous voyons un athlète en triathlon élite s’entrainer sans powermètre, on a le sentiment qu’il se prive de l’un de ses sens. Évidemment qu’il est possible d’être un excellent cycliste sans ce bidule qui coute extrêmement cher, cela dépend simplement de votre faculté à avoir la bonne perception face à l’effort. Sans oublier que certains efforts ne vous donnent pas vraiment le choix puisqu’il faut tout simplement répondre aux tempos imposés par les autres.

Il en demeure que la puissance est un excellent outil pour ceux qui veulent quantifier la qualité de leurs entrainements. On ne parle pas d’un machin électronique qui coute les yeux de la tête et qui  permet de connaitre ses records sur un temps X mais c’est avant tout un appareil qui encourage les sessions de qualités et d’avoir l’heure juste sur tes progrès. Il y a une certaine dictature du chiffre qui ne  permet pas de tricher et qui encourage justement à se dépasser. Faire un intervalle à 400W d’une minute est nettement plus parlant que faire un effort à fond. Surtout que le powermètre permet de juger de la qualité des répétitions.

Pour faire très court, un powermètre ce n’est pas pour les records ou connaitre la puissance moyenne. Ce qui nous intéresse ce sont les TSS (Training Stress Score – la qualité et l’impact de votre session – rapport temps/intensité), le IF (Intensity Factor – rapport puissance normalisée/moyenne) et de connaitre son FTP (préférablement simulé sur 20 minutes).

Alors les utilisateurs de la puissance, ont la force en eux et donc si supérieur
Non, pas vraiment en fait, puisque ton powermètre est fiable uniquement si tu l’es toi aussi.

Contrairement aux croyances les powermètres ne sont pas infaillibles et leurs avantages sur papier peuvent devenir des inconvénients si on ne les comprend pas bien. On  rappelle qu’il est important de bien leur parler puisqu’ils sont des êtres suceptibles comme tout le monde.

Les powermètres ne sont pas tous égaux. Il ne faut pas comparer les valeurs entre différents systèmes. 
Une vitesse est absolue, pour les powermètres, il n’existe pas vraiment de puissance absolue. Tout cela est très vague et l’importance est de se fier à son système et non pas à comparer ses valeurs avec les autres. Si vous calibrer votre powermètre régulièrement, la comparaison de vos efforts entre différentes sessions devraient être fiable.

Il y a une différence entre la puissance que vous générez avec vos jambes et celle qui est en sortie (soit appliquée à votre roue). Entre temps, quelques pertes et résistances se sont présentées (roulements, chaines, rigidité, etc.).

C’est d’ailleurs pour cela qu’un capteur sur le pédalier ou sur le moyeu d’une roue donne généralement des écarts dans les mesures. Cela demeure vrai avec la mesure de puissance au niveau du pneu sur un rouleau (Tacx, Computrainer, etc..). Il en demeure que c’est celle-ci qui nous intéresse le plus.

En conclusion
Si tu as une valeur cible avec un système X, en utilisant un système Y, tu risques d’être en sur ou sous-régime.

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Tout est dans la calibration. Attention aux changements d’environment (température).
Il est très important de savoir calibrer son powermètre. Ironiquement, on remarque que certains ne savent pas comment faire ou ne comprennent pas l’importance de cette procédure. En fait, c’est très clair, la mesure de la puissance sur certains powermètres est affectée par la température de l’air.

Les gauges de déformation utilisées dans la composition des powermètres, lorsqu’elles ne sont pas compensées en température par un double pont (avec une gauge de référence non contrainte) ou avec un autre système de résistance, sont affectées par la température de fonctionnement. La variation de la résistance de la gauge en fonction de la déformation est approximativement une droite qui devrait passer par le point (0,0). Les systèmes non compensés doivent donc être remis au zéro pour que l’offset causé par un changement de température soit minimisé. Ceci est particulièrement important lorsque la température de fonctionnement change rapidement ou qu’un pédalier ayant été remis à zéro à 22 Celcius à l’intérieur est utilisé à 10 Celcius à l’extérieur.

Sans essayer de jouer au scientifique, cela signifie qu’en fonction des conditions du jour qui changent très rapidements, la mesure de la puissance peut devenir très imprécise si la calibration n’est pas faite.

Un exemple parfait, passage du rouleau à l’extérieur, ou encore une sortie vélo ou il fait à peine 10C et qui se termine à 30C. Cela représente d’importants changements et c’est pour cela qu’il est important de bien comprendre son powermètre et sa procédure pour le calibrer. Généralement, les différents produits sur le marché sont supposé faire cette procédure automatiquement. Malheureusement, un Power2Max (gen 1), se recalibre uniquement si vous arrêtez de pédaler. Pour un Quarq (gen 1), il faut pédaler 3 fois en arrière. C’est à vous de faire vos devoirs et comprendre quand une calibration doit être refaite.

Exemple
Si tu as fait un Ironman ET QUE TU AS UN POWERMÈTRE DE PREMIÈRE GÉNÉRATION, que tu es monté sur le vélo avec une température de  8°C et que dans la montée tu grilles, et que tu as l’impression d’être incapable de tenir ton wattage habituel, il y a de grandes chances que ton système ne soit pas bien calibré et tu es donc devenu sa victime.

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La différence entre les valeurs obtenues à l’intérieur et les valeurs obtenues à l’extérieur. 
Cela demeure un demi-mystère, mais il existe d’importantes variations entre la puissance que vous êtes en mesure de générer à l’intérieur comparativement à l’extérieur qui est d’ailleurs généralement plus élevée. Cela s’expliquerait pas un environnement moins ventilé et par l’inertie des hometrainers. Même si vous comparez les deux valeurs avec un pédalier de type SRM, Quarq, Rotor Power, Power2Max, ces écarts sont persistants.

Cela signifie que
Tu devrais avoir deux valeurs de FTP (puissance maximale moyenne sur une heure) : une pour l’intérieur et l’autre pour l’extérieur. Il est important de se tester dans les deux environnements. Lorsque ton coach te donne des cibles de puissances à suivre, tu dois les interpréter en fonction du milieu. Tout cela affecte différentes valeurs comme le TSS.

15 commentaires
  1. Dis donc Alex, tes connaissances en technologie et ingénierie doivent etre assez limité. Tu as écris un grand nombre d’énormité dans cet article. Tu devrai le retirer et te renseigner auprés de gens qualifié avant de le re-soumettre. En l’état il n’y a que des contre vérités et de grossières approximations. J’aime bien l’esprit détendu de trimes mais la c’est un sujet technique, ca demande un petit peu de rigueur.

    Quelques exemples:
    La puissance développée par le coureur au pédalier EST absolue. Elle a une définition physique précise, les organismes des poids et mesures ont des étalons pour les forces et distances donc la puissance ont sait PRECISEMENT ce que ce c’est. La mesure peut etre imprécise, TOUT COMME LA MESURE DE VITESSE. Qui elle aussi a une définition précise et une mesure qui l’est plus ou moins.

    Ensuite ton charabia sur la température et la densité n’a du sens que pour les truc bizarre qui mesure la puissance avec la vitesse et l’élévation. Mais tout le monde sait bien que ce sont des solutions limitées. Les bon powermetre mesure le couple et sont précis, quel que soit la température. Dans un test de Tour SRM P2max (upgrade 2012) et Powertap étaient tous dans un intervalle de 3%, donc les valeurs sont assez bonnes !

    1. J’ai oublié d’ajouté que la mesure de couple peut etre sensible a la température mais tout les systèmes modenre intègre une compensation efficace, par l’utilisation d’une jauge de dilatation thermique.

      1. Salut,

        je suis hélas du même avis que Antoine. Bien qu’appréciant en règle général les articles, ce coup là l’article est dans les choux.

    2. Salut Antoine et les autres. Effectivement c’est peut-être un article approximatif mais bon, chez trimes on encourage le débat.

      Donc pour ce qui est d’une donnée absolue. Cela n’est peut-être pas le bon terme au point de vue ingénieur… mais bon, Aucun fabriquant ne te garantie une valeur exacte et les écarts sont différents en fonction de l’intensité des efforts. On te parle d’un écart entre 3 et 5%.

      Aussi, dans l’industrie, il est difficile d’avoir une vrai

      Pour ce qui est des écarts en fonction de la température etc… Effectivement, les powermètres nouvelles générations sont mieux équipés et c’est d’ailleurs pour cela que le coureur en protour utilise avant tout le SRM puisque c’est le système qui est le plus fiable aux changements de conditions.

      Pour les autres, écoute j’ai un p2max, un quarq cinqo, un rotor power… Le p2max première génération avait des gros problèmes avec les changements de températures. Si tu n’arrêtes pas de pedaler, le p2max ne fait aucun changement dans sa configuration.

      Si tu prends un tacx pour comparaison, évidemment lui aussi est dans une imprécision en fonction du réchauffement du pneu et de l’accroche du pneu. Il en demeure qu’après 20 min, le système est généralement stable et précis et il te permet alors de comparer tes données avec celle de ton pédalier.

      Parce que la problématique est justement la suivante, il est difficile de savoir à quel point ton système n’est pas précis si tu ne peux pas le comparer.

      Pour finir, j’ai roulé à l’extérieur dimanche… il faisait chaud etc… mardi, j’ai roulé sur le tacx. Mon powermètre affichait -30w selon la valeur du tacx. J’ai refait le calibrage, et badaboom, valeur pratiquement identique.

      Donc comme le dit l’article, il est important de connaitre la procédure et de savoir quand le système se recalibre par lui même.

    3. Antoine, je te recommande d’aller faire un tour sur le groupe google wattage. Le powertap est reconnu pour avoir une lecture plus haute ou plus basse… je ne me rappel plus. Autant c’est le powermètre le plus proche de la puissance de sortie autant il est très dépendant de la mécanique avant. Donc dans un labo, c’est bien beau. Mais si tu prend un velo mal entretenu etc, la marge d’erreur devient plus importante.

      Aussi, on peut se prendre la tête longtemps la dessus mais bon. Si il y a une erreur de 3% et que ton powermètre est mal calibré. (écoute, on a rencontré une personne qui ne savait pas comment faire…) et que tu as un powermètre première génération…

      Si tu dois maintenir un pace à 300watts sur un 70.3 (bon t’es un peu lourd mais bon), disons que ton erreur est rendu à 10 watts et que ton powermètre est mal calibré, la marge d’erreur peut devenir très importante et te flinguer une course.

      Comme je l’ai dit précédemment, je viens encore d’en faire l’expérience avec le passage du vélo de l’extérieur à l’intérieur.

      Le but de cet article est avant tout de faire comprendre qu’il existe une marge d’erreur qu’il faut essayer d’éviter et oui, tu as raison, plus les systèmes sont récents moins cet erreur est présente. Mais tu vois, c’était la problématique du power2max première génération pourtant personne n’avait relevé ces problèmes au début parce que justement les tests étaient en labos.

  2. Hello,

    Je suis lecteur assidu de Trimes et je trouve les articles de qualités, mais effectivement je suis de l’avis d’Antoine sur ce sujet.

    Je peux comprendre que sur un col de 20km y’a un souci de réglage puisque tu peux perdre 6 à 7° et que ton pédalage constant pendant l’ascension ne permet pas un recalibrage automatique.
    Mais hors ce cas de figure la mesure est la même d’un jour à l’autre.

  3. Surtout que le soft du P2M a été mis à jour. Désormais, lors d’un changement de température, le recalibrage se fait automatiquement sans avoir besoin de s’arrêter de pédaler.

    1. C’est pour cela qu’il en faut en être conscient… :p. Vu que c’est pratiquement 6 semaines pour les canadiens pour avoir l’update…

      Et je peux t’assurer que le quarq cinqo (assez populaire) à la même problématique si tu ne refais pas des recalibrages pendant l’effort.

  4. Le problème Alex ce ne sont pas tes conclusions qui ne sont pas mauvaises en soi mais la cause que tu invoque. Tes arguments sont simplement mauvais/faux et du coup ta démonstration ne pèse pas. Sur les précautions dans l’utilisation du capteur je serai plutot d’accord avec toi.

    J’étais sur le google groupe et je l’ai bcp lu avant d’acheter mon p2m (upgradé depuis d’ailleurs). Les soucis qui te tracasse sur la V1 du p2m n’aparaissent que dans des cas trés bizarre et de toute manière sont corrigé désormais et l’upgrade est quasiment « cadeau ».

    Sinon quand je lis tes soucis avec ton powermetre j’en déduis que tu a gardé le cinqo. Je suis ingé et je m’y connais pas mal en mesure, malheureusement tu as fais le mauvais choix, le cinqo c’est pas trés bien concu. Le fait qu’il nécessite une calibration fréquente et a chaque changement de plateau montre un défaut de conception flagrant. Par ailleurs si les SRM et p2m sont un peu plus lourd ce n’est pas pour rien ! Une certaine rigidité de la structure est nécessaire pour une mesure de qualité.

    1. Just pour comprendre, une balance mesure une force, c’est comparable a la mesure de couple nécessaire au capteur de puissance. Pourtant la moindre balance numériuqe a 30$ est capable de: Donner la meme mesure ou que tu te place sur celle ci. Donner le meme poids de -5 a +35°C.

      Elle est simplement bien concue ! Et la précision est de l’ordre du %. Il n’y a pas de raison que un capteur de puissance bien concu n’arrive pas a remplir ces objectifs. Je pense que SRM et P2m ont réussi. Le powertap pose bien sur le problème des frottements de transmission mais je crois qu’il est bien concu aussi.

      1. Antoine, l’analogie entre une balance numérique (mesure statique, un simple potentiomètre relié à un afficher ACL) et un dynamomètre (mesure dynamique, plusieurs jauges de déformations, émetteurs, antenne, fixé à un boîtier de pédalier, à des plateaux et à des manivelles, qui subit les éléments, la saleté et les vibrations etc) n’est pas juste.

        Comparer un instrument de mesure de 30 $ à un instrument de mesure de 3000 $, c’est un peu simpliste comme contre argument.

        Ceci dit, nous sommes d’accord sur les principes de base d’une conception bien pensée. Faudrait peut être comparer une balance de 10 $ à une balance de 45 $?

    2. Antoine, tu sais qu’on dit pratiquement la même chose :p

      bon, alors…. le point numero 2 est uniquement valable si tu as un p2max premiere generation et quarq cinqo :p.

      Copain? :p

  5. Non on ne dit pas la meme chose :/ Si t’étais mon élève je te mettrai 2/20 😀

    Cela dit je ne choisi pas mes amis sur leur rigueur scientifique !

  6. En tout cas ça fait plaisir de voir que le débat est possible.
    Merci en tout cas pour ces articles très intéressants.