Analyse ITU > Kitzbühel changera tout.

Premièrement parce que cette course va nous permettre d’apprendre une fois pour toute son orthographe. Bon. On reproche souvent le manque d’opportunisme de l’ITU, en changeant radicalement le parcours de Kitzbühel, il est difficile de ne pas reconnaitre leurs efforts.

On est nombreux à savoir que les athlètes ITU sont de plus en plus complets et que la perception face à ce circuit est généralement fausse. Cette course devrait donc mettre en valeur le talent en cyclisme de ces triathletes.

Comme on le dit souvent chez Trimes.org, un des principaux problèmes  avec l’ITU est que certains ne se reconnaissent pas dans les courses drafting parce qu’ils sont incapables de bien juger ce type d’effort surtout que ça passe  très mal à l’écran. Peu savent que l’effort ressemble à celui d’un critérium ou chaque virage est attaqué.

Le coup de génie de l’ITU est justement qu’ils vont gravir un col qui semble impossible pour un amateur, soit plus de 6 kilomètres à 12% de moyenne. En fait, même sur le tour de France, ce col ferait un véritable carnage.

Pendant plusieurs années, le triathlon avait la crainte d’avoir une image d’un sport athlétiquement inaccessible. Maintenant que les sports ‘extrêmes (sur papier)’ sont de plus en plus à la mode, il devient intéressant pour l’ITU de copier à nouveau ce que la FIS a fait avec son tour du Ski, soit l’équivalent de cette fameuse montée d’une piste de descente. À la base, cela semble tellement pas dans la tradition du sport et c’est pourtant peut-être là son futur.

BOPmIbaCIAIy1v3Et Alors, bah oui, nous sommes donc totalement dans l’inconnue, enfin presque.

Voici, il existe une règle d’or selon nous. Ceux qui auront du succès dans cette course seront ceux qui s’entraînent avec des conditions assez similaires. On ne devient pas grimpeur en deux jours… On voit donc la nouvelle principauté dominante du triathlon soit le Yorkshire (Brownlee Bros, Stanford) très bien faire, mais aussi tous ceux qui s’entraînent généralement dans les montagnes.

Les ITUiens s’étudient entre eux, ils connaissent très bien les forces de chacun, généralement, bon cycliste ou pas, le coté particulier est que c’est destiné plus à un très bon grimpeur. Ironiquement, les athlètes pensent savoir qui montent bien, mais on ne le sait pas vraiment… Auckland ou Madrid offrent des courtes ascensions, Kitzbühel est un exercice complètement différent.

Les spécificités sont donc très différentes. Alors, il va falloir avoir du flair pour suivre le bon cheval. Et oui, on va s’avancer, on ne serait pas du tout étonné si Kristen Sweetland soit la surprise du chef à cette course.

Selon Trimes. La natation sera anecdotique. Sachant que les 5 premiers kilomètres sont plats, on pense que la course à l’élimination sera reportée à plus tard. En fait, on s’imagine que le rythme sera très conservateur dans les premiers kilomètres de l’ascension pour augmenter graduellement et faire finalement la sélection. Nombreux auront peur d’exploser en plein milieu de l’ascension.

Il ne faut pas oublier que c’est aussi le retour d’Alistair Brownlee. Ceux qui ont lu son livre comprennent mieux l’animal. Il carbure à la fierté et souhaite gagner avec le plus grand écart possible. Il n’est vraiment pas là pour faire de la figuration, d’ailleurs, on peut penser que cet événement le garde dans le sport.

Chez Trimes.org, on pense que Kitzbühel devrait changer le visage de l’ITU pour ces athlètes puisqu’en exagérant les spécificités pour chacune de ses courses, cela pourrait rendre la saison beaucoup moins uniforme et ressembler plus à un système avec des grands chelems tout comme le golf ou le tennis.

On doit d’ailleurs vous avouer que c’est vraiment la course qu’on souhaite ne pas louper cette année.

Pour finir, c’est un point assez important, on tente souvent de prévoir la fin du règne des Brownlee en se disant qu’un jour Alistair ne gagnera pas ou même que son frère va finalement le battre (si on oublie Londres 2010).

À partir de ce point là tout pourrait bien être différent… Alors Alistair vient avec une pression énorme dans cette course surtout que les tensions entre les deux frangins semblent plus grandes qu’on ne le pense.

En gagnant Alistair deviendrait sans aucun doute le triathlete le plus complet de l’histoire du sport et en perdant (même en revenant de blessures), cela pourrait très bien remettre en question sa domination et créer un doute.

 

 

4 commentaires
  1. Question niaiseuse…
    Dans le fond on parle de 2 zones de transitions? T1 en bas et T2 en haut? Ou bien est-ce que les aptitudes de « descendeurs » et non juste celles de « grimpeurs » seront sollicitées?