C’est ce week-end > ITU Cozumel WC, le retour de Spirig face à l’émergence.

En toute honnêteté, les courses ITU de coupe du monde passent généralement inaperçues. Étant avec tout des étapes pour former et distinguer ceux qui ont le potentiels de monter en WTS, ces jeunes athlètes n’ont pas toujours les moyens de parcourir le monde pour ramasser ces fameux points ITU. Ces courses rassemblent donc généralement les talents continentaux. Dans le cas de Cozumel, l’étape mexicaine en fin de saison s’adresse souvent à ceux qui n’ont pas vu la saison passer (blessure ou encore contre performance). Elle permet à certains de se remettre dans le rythme et appréhender 2014 en positif.

Il faut aussi ne pas oublier qu’à partir de juin 2014, le processus olympique recommencera puisque les résultats détermineront le nombre de partants par nation. Par ce fait, les athlètes rentreront à nouveaux dans cet exercice ou il deviendra plus exigeant d’avoir sa place sur la ligne de départ en WTS (en fonction de ses points ITU).

Ce qu’il faut comprendre, c’est que les nations dominantes essayent de bloquer l’accès aux autres nations. Les fédérations rentrent dans un système ou il est important de remplir les quotas. D’ailleurs, pour Cozumel, on a vu une starting-list remplie de stars. Elles se sont majotairement désistées pour permettre du « swapping » soit de se faire remplacer par un athlète de la même nation moins bien classé, mais aussi de démotiver les athlètes qui étaient sur la « waiting list » puisque leurs frais de voyage seront augmentés par une décision tardive. C’est présentement un grand problème dans le système.

Il en demeure que nombreux sont les athlètes qui ont impérativement besoin de points ITU afin de monter dans la hierarchie et obtenir des départs en WC et WTS dans l’avenir.

Les athlètes qui sont junior et qui passeront en U23, sont justement dans cette urgence surtout que Rio peut être accessible. Difficilement, mais la jeunesse étant la jeunesse…

La grande surprise.
Nicolas Spirig au départ. Désormais maman, son retour est un peu nébuleux puisqu’elle veut participer au championnat europeen d’athlétisme en 2014 à Zurich. Elle a annoncé vouloir le faire en 10 000m ou marathon. Pour cela, elle doit obtenir ses standards et il est difficile de croire qu’elle pourra être compétitive en triathlon avec ces objectifs.

Son retour à Cozumel semble avant tout afin d’afficher son retour. Est-ce que le triathlon à changé depuis? On a tendance à croire que Non Stanford applique la recette du Yorkshire et que Spirig sera compétitive uniquement si sa natation est au rendez-vous.

Et les autres?
Sans aucun doute, Pamela Olivera étant la meilleure nageuse se devra de créer la sélection dés la t1. Elle pourra profiter de Sara Groff qui a aussi ce talent pour s’assurer de faire partie du « front pack ». Ces deux filles devront dicter le rythme dés le début pour aller chercher le résultat. Elle pourront profiter de Lucy Hall qui devrait a surement tiré des leçons de sa course à Londres. Elle avait tenu tête en roulant seul pendant les 3/4 du vélo.

La locale Claudia Rivas pourrait très bien faire si elle tient le rythme imposé par les nageuses. Elle a le potentiel pour réussir cette mission. De ce groupe, elle est la meilleure coureuse.

La relève?
Joanna Brown, 5e en U23 à Londres, est la fille qui représente la nouvelle génération des athlètes complètes. Elle pourrait bénéficier du Spirig Train et profiter des athlètes réugilières comme Lisa Perterer ou Rebecca Robisch.

Dans la même catégorie des espoirs, il faudra surveiller Katie Hurshey qui semble avoir une progression constante. Sa performance à Tizsi prouver qu’elle est efficace dans le format du sprint.

Du coté des françaises, Charlotte Morel sera aussi a surveiller. Avec le récent départ de Jessica Harrison, la France a besoin d’une émergence pour avoir des athlètes en WTS.  Elle est présentement le meilleur espoir français.

Leonie Periault, soit l’ex vice championne du monde en 2012 aura la chance d’affronter ses futures adversaires (U23 et elite). Cette course est importante pour son apprentissage. Elle pourrait étonner si la sélection n’est pas irréversible après la T1.

Laura Belkadi sera la troisième française au rendez-vous mexicain.

Chez nos canadiennes, seul Kyla Coates et Dominika Jamnicky seront aussi au rendez-vous. Dans le cas de Kyla, c’est un retour après presque 2 ans d’absence en ITU. Depuis bien des choses ont changé dans le visage féminin du triathlon canadien. Kyla étant une excellente nageuse. On ne serait pas étonné de la voir s’echapper dans le groupe de tête et surprendre. Si Triathlon Canada n’a jamais jetté l’éponge malgrés ses deux ans de blessures, il y a des raisons.

Et la dynamique de course? Comme à l’habitude, les sprints sont très différents puisque généralement les ententes sont meilleures dans les groupes et on va un taux de succès des échappés nettement plus grands. Dans cette course, sans aucun doute, les filles feront la course en fonction de Spirig. Ses temps en course à pied indique qu’elle est en forme. Il y aura donc une lutte afin qu’elle ne puisse pas revenir après la natation.

Mais avec son talent en vélo, difficile de résister.

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