Javier Gomez, l’homme qui ne s’arrête jamais.

Avec notre fascination et obsession avec l’épreuve du triathlon aux Jeux Olympiques, la victoire d’Alistair Brownlee à Londres a vampirisé tous les médias sur sa carrière et nous presque l’impression qu’il est le roi. Il existe pourtant deux écoles, ceux qui pensent qu’un palmares n’est pas complet sans cette fameuse médaille d’or et ceux qui pensent qu’une grande carrière est synonyme d’un palmarès à ne plus finir soit d’être là et dominant à toutes les courses.

Après Londres, pratiquement tous les athlètes du circuit ITU ont eu droit à leur olympique blues. Certains (Barrie Shepley) continuent à avancer qu’un athlète sur le circuit WTS n’a que 2 grandes courses à pied dans leur saison. Ils ont donc une sorte de crédit à utiliser au bon moment. D’autres continuent à penser que la saison WTS à trop d’étapes pour qu’un athlète demeure à son plein potentiel durant la saison. Les récentes blessures des Brownlees vont dans ce sens.

Il en demeure qu’après les Jeux Olympiques, Javier Gomez était totalement à contre courant. Non content de sa médaille d’argent, il a aligné les victoires à Hy-Vee (connue pour être la course à 200 000$), la grande finale ITU à Auckland et les championnats du monde d’Xterra.

Alors qu’on pensait qu’il allait prendre une pause, il a tout de suite recommencé sa saison, il est le premier vainqueur de la coupe du monde (Mooloobala) et de la WTS (Auckland) en 2013. Alors que certains font l’impasse sur l’étape Japonaise forçant les athlètes à accumuler les longs voyages, Javier Gomez s’engage à faire toutes les WTS, pourtant seuls 4 comptent pour le classement final.

Non content d’avoir presque tous les titres, il gagne le titre de champion d’Europe (ETU) en LD à Barcelone ainsi que le triathlon mythique, Escape from Alcatraz.

Pourtant son début de saison en WTS est difficile, on se rappel de le voir à court de carburant à San Diego, on se questionnait même si Mario Mola allait bientôt dépassé le maitre.

À Kitzbuhel, il montre une certaine faiblesse relative dans son vélo alors que tous les connaisseurs le pensaient au niveau des frangins du Yorkshire. Tout semblait indiquer que la WTS n’était pas sa priorité cette année étant post olympiques. Surtout que toutes les stars ont  annoncé leurs intentions d’aller voir ailleur (Spirig, Norden, Alistair, etc…).

Durant les étapes Européennes, on revoit un Javier Gomez se rapprocher finalement des Brownlees et ils nous donnent même une sorte d’impression d’avoir accepté son rôle du Poulidor et s’accharne à gagner toutes les courses importances et prestigieuses sans les BB.

À la fin du compte, il se permet d’aller faire un tour à Hy-Vee et empocher 100 000$ alors que cette course en distance olympique est deux semaines avant la grande finale de l’ITU. Nombreux pensaient que cette démarche soulignait un coté mercantile chez l’espagnol puisqu’il risquait de ne pas être dans des conditions optimales pour Londres.

Ses détracteurs avaient torts et Javier Gomez a prouvé que malgré un calendrier surchargé, il avait encore du jus pour réussir à « peaker » en fin de saison.

À la grande surprise, il a même su hériter du vitesse de pointe le permettant d’avoir une vitesse pure (sprint) dont les spécialistes annoncait commen étant l’un de ses rares points faibles face aux Brownlee.

Non content d’avoir gagné Londres, il s’envole pour Bejing, où il gagne et le week-end suivant, il représente brillamment Sartrouville lors de la finale des GPs en France et sera au Mexique pour la coupe du monde de Cozumel.

Cela signifie qu’il a tout simplement passé qu’il en saura a sa 6ieme course en 7 semaines. Stockholm, Hy Vee, Londres, Bejing, Nice, Cozumel.

Pourtant avec ce calendrier, ultra surchargé, Javier Gomez reste très discret, on ne sait pratiquement rien de ses méthodes d’entrainements. On sait que son entraineur est Carlos Prieto et que son calendrier le force sans aucun doute à s’entrainer de son coté. Ses méthodologies? Sa philosophie, on n’en sait pas grand chose…

Alors que les Brownlees ont révolutionné le sport selon certains, cela demeure Javier Gomez qui est le vrai carriériste avec ses trois titres mondiaux en ITU. On doit aussi se questionner si ses nombreuses victoires et sa variété n’est pas plus impressionnantes qu’une course victorieuse ou un Brownlee gagne une WTS se permettant d’embrasser les bébés et de signer les autographes avant la ligne.

On se questionne souvent comment les Brownlees font pour être aussi complets. On devrait aussi se questionner comment Javier Gomez fait pour être aussi performant avec ce calendrier surchargé dont tous les spécialistes annonceraient comme de la folie pure. D’ailleurs, présentement, personne n’ose s’affliger son calendrier. À l’exception des Russes Vasilev peut-être, les autres sont très loin.

Si on compte les 8 WTS, les GPs, les courses sans drafting, on est surement proche des 20 courses et plus par saison.

Et 2014? Rien n’est annoncé, mais Javier Gomez est déjà muni d’une qualification pour les championnats du monde de 70.3. Le calendrier étant adapté pour faire le doublé, le nouveau trentenaire pourrait surement y trouver un nouveau défi.

Quelques vidéos pour comprendre son environnement.

 

 

 

 

2 commentaires
  1. Bonjour, l’article a l’air intéressant mais désolé de devoir dire que j’ai renoncé tant l’écriture (on dirait une traduction automatique faite par google!) rend l’ensemble illisible et incompréhensible… dommage…

  2. Ça fait quelques années déjà que je m’intéresse beaucoup à l’aspect évoqué par cet article, soit préparer une machine humaine à performer au niveau optimal tout au long d’un calendrier de compétition chargé.

    Ces questions sont trop complexes pour être détaillées dans un bête commentaire, on s’entend. Mais il n’est pas improbable que Gomez ait en réalité obtenu de meilleurs résultats en compétitionnant plus, qu’en compétitionnant moins.

    Les travaux de Coggan aident beaucoup dans l’étude de ce phénomène, soit en fournissant une structure permettant de s’expliquer pourquoi, et dans quelle mesure (de le quantifier).

    Bref on touche ici des aspect du coaching (ou de l’entraînement, selon la perspective) que je refuserait de débattre sur un magazine en ligne, mais prudemment, je dirais simplement qu’il n’est pas impossible d’amener la machine humaine à un niveau de préparation lui permettant de bouffer les courses sans qu’elles causent *trop* de fatigue résultante (toute considérations de décalage horaire, voyage etc mises de côté).