Spécial Edmonton GF > Junior Hommes, une course aux multiples favoris.

La catégorie junior est généralement déterminante dans leur cheminement pour devenir des élites. Les championnats du monde sont aussi le seul vrai événement international pour ces athlètes puisqu’aucune course durant la saison n’est en mesure de rassembler les différents continents.

Historiquement, les européens sont privilégiés puisqu’ils profitent de courses plus compétitives et certains ont même l’occasion de courir avec les élites durant les grands prix français. Ces jeunes ont donc une connaissance très limitée de leurs adversaires. Même si certains sont plus en lumière et son favoris à cause de leurs performances en course à pied, ils sont souvent dans l’inconnu et cela se ressent dans les dynamiques de courses.

On annonce un climat relativement frais et les chances pour que la course soit avec wetsuit sont très grandes. Cela pourrait défavoriser certaines nations.

C’est aussi la catégorie qui illustre le mieux les philosophies des écoles de triathlon. Avec le succès des Brownlees, on verra aussi nos juniors s’efforcer à rendre le vélo plus tactique. Même si les échappées se sont fait reprendre ces dernières années à cause de mauvaises ententes, cela devrait être différent cette année.

Si le parcours de vélo comporte quelques montées, il n’y a rien de vraiment significatif et surtout, il n’est pas très technique. À l’image d’un parcours comme Cape Town avec des très longues lignes droites, cela pourrait malheureusement défavoriser les échappées.

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Contrairement aux élites, l’ordre pour se placer sur le ponton est basé sur les points ITU (élite) et est tiré au sort pour ceux qui n’en n’ont pas,cela est  donc très aléatoire (info à confirmer).

Avec un départ depuis une plage et avec 70 jeunes sur les plots, cela reste un moment déterminant puisque sur 750m, rares sont les occasions pour remonter.

À noter, qu’on n’a rarement vu des juniors se sacrifier pour leurs coéquipiers. C’est généralement chacun pour soi et généralement dans les groupes  la coopération est très rare.

Les juniors sont devenus très compétitifs, et on ne s’attend donc pas à voir une multitude de petits groupes.

Évidemment, tous ceux qui ont bien fait en 2013 sont des favoris très connus. Rares sont les athlètes qui affichent l’ ambition de gagner le titre, c’est pourtant le cas de Raphael Montoya (FR) et de Jake Birthwhistle (AUS). Ces deux athlètes se sont spécialement entrainés avec cet objectif en ligne de mire.

Le jeune australien a rejoint le groupe de Jamie Turner cette année. Il veut se effacer sa performance de 2013, une chute à vélo le prive probablement d’un duel épique avec Coninx. Durant cette saison, il a participé à de nombreuses courses au format olympique et a prouvé sa force en FGP. Lui qui est vu comme le coureur le plus talentueux de sa génération en Australie a finalement préféré le triathlon. S’il réussi à sortir en avant après la natation, il sera sans conteste dans la lutte.

Montoya est sans doute un athlète plus complet. On peut d’ailleurs s’attendre à le voir très actif dans les trois sports à l’image de la performance de Coninx en 2013 qui est allé chercher la victoire au lieu d’attendre l’ouverture.  Cela ne sera certainement pas une surprise si Montoya domine la natation et s’assure d’éliminer le plus d’athlètes dès la sortie de la T1.

Autres favoris, les deux autres australiens Quirck et Coleman ont impressionné durant leur performance à Kelowna courant 45s plus rapidement que n’importe quelle élite. Étant basés au Canada depuis plusieurs semaines, ils seront prêts.

On pourrait probablement assister à un duel entre les français et les australiens, se sont clairement les deux nations avec le plus de talents.
Maxime Hueber-Moosbrugger est sur papier le meilleur coureur. Si on assiste à une course d’attente avant la t2, les autres concurrents pourraient le payer très chers. Les deux autres français, Léo Bergère et Lucas Jacolin sont peut-être moins attendus que leurs deux ainés et profiteront de l’expérience et voudront créer la surprise. Faire une sélection en France, c’est gage d’être compétitif.

Les tricolores et les Kiwis seront vraiment très attendus. À noter que les britanniques semblent être dans le creux de la vague.

Dans les autres écoles de triathlon, les espagnols sont aussi à ne pas oublier. Même s’ils ne sont pas souvent sortis de leur pays, Antonio Serrat Seoane se présentera avec un titre de vice champion d’Europe. Il était à quelques mètres de Montoya pour le titre.

Autre favori, le champion des Amériques et brésilien Manoel Messias. Il a gagné tous les grands rendez-vous sur son continent cette année. Malheureusement pour lui, le climat canadien pourrait lui jouer des tours.

Et les canadiens? On a vu Russell Pennock avoir une saison presque parfaite et surtout progresser course après course. Le frère d’Ellen a grandement gagné en confiance cette année et il est devenu un athlète très complet. Il aura la chance de courir à la maison.

Jeremy Briand est probablement l’athlète avec le plus de vitesse en course à pied et le plus proche des européens. Ce sera un autre athlète dangereux si on assiste à une course d’attente.

Xavier Grenier Talavera avait réussi à percer le top 20 en 2013. Excellent nageur et rouleur, il ne fait pas de doute qu’il voudra montrer sa présence dans cette course, il aura aussi l’avantage d’avoir l’expérience des grands événements, lui qui est champion nord américain. Dans le même profil d’athlète Myles Zagar, excellent cycliste, il pourrait vraiment faire une performance en vélo.

Tous ces athlètes sont en mesure d’accrocher un Top 8 si la dynamique correspond à leurs forces.

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