Les canadiens en nombre pour les Grands Prix D1 en 2015.

Avec le succès de Simon Withfield aux Jeux olympiques à Sydney et à Pékin, les Canadiens croyaient détenir la vérité pour avoir du succès sur la scène internationale. L’émergence inattendue de Paula Findlay en 2010 avait repoussé la nécessité d’une remise en cause. Traditionnellement, les Canadiens allaient s’entrainer à Hawaii en janvier et se basaient à Victoria (l’une des villes les plus chaudes du pays avec son climat océanique). Le reste du temps, les athlètes faisaient les aller-retour entre les séries mondiales et leur domicile canadien. Ils restaient en Europe uniquement pour préparer la grande finale.

Malheureusement, les Jos de Londres ont été un véritable cauchemar pour les canadiens. Le reveil a été difficile, réalisant que la relève avait été délaissée et mal éduquée. Tout cela a provoqué la perte évitable de nombreux talents.

Avec l’arrivée de Libby Burrell (dir HP) et de Jamie Turner (coach), les mentalités ont rapidement changé. La question est rapidement lancée. Est-il possible de développer les meilleurs athlètes au monde en restant au Canada et sans s’accorder d’acquérir un maximum d’expérience avant de monter dans la série mondiale.

Dans ce souci de créer un environnement gagnant, les Canadiens ont commencé à se diriger vers l’Australie en hiver puis de se baser en Espagne pour le reste de la saison.

Le championnat des clubs des clubs de D1 est devenu un tremplin obligatoire dans le développement des athlètes. Même si les vétérans comme Kyle Jones ou Paula Findlay faisaient déjà des apparitions en FGP (French Grand Prix pour les internationaux). Cela demeurait une nouveauté pour les nouveaux talents.

Les managers des clubs n’avaient pas l’habitude de démarcher les Canadiens. Il a donc fallu que les athlètes se vendent surtout qu’en s’entrainant à Vitoria-Gastiez, la proposition devenait nettement plus intéressante pour les clubs.

En 2014, voici tous les Canadiens signés. Notez qu’il était que 2 en 2013.

Ellen Pennock au Stade Poitevin. Sarah-Anne Brault, Kyle Jones et Xavier Grenier Talavera à Metz. Matt Sharpe, Tyler Mislawchuck et Andrew McCartney à Versailles. Paula Findlay à Saint-Raphael. Amélie Kretz et Joanna Brown signé a Issy-Les-Moulineaux mais ne seront pas en mesure d’être disponible (blessures).

L’expérience sera très profitable pour eux. Xavier Grenier Talavera ira même retourner en France pour les deux dernières manches alors qu’il venait de faire un top 10 en junior à Edmonton.

Il nous avouera, « je n’aurai probablement pas aussi bien fait si je n’avais pas fait le grand prix d’Embrun. Je me suis rendu compte que j’étais capable de rouler avec les meilleurs, c’est clair que cela m’a permis d’arrêter de douter ». D’autres clubs comme Versailles sont devenus très attachés à leurs Canadiens et souhaitent jouer une partie intégrante dans leur développement en les gardant sur le long terme. D’ailleurs Xavier Grenier Talavera rejoindra aussi Versailles en 2015.

Tout cela a fait boule de neige. En 2015, 3 Québécois s’ajouteront à la liste. Alexis Lepage ira à Montpellier, Gabriel Legault se dirigera vers Rouen et Jeremy Briand prend la direction des Sables.

Kristen Sweetland vient aussi de signer dans l’équipe de Sartrouvilles.

Même si cette initiative est un incroyable support pour le développement canadien, elle vient aussi apporter ses problèmes puisque le talent nationale de plus de 19 ans a pratiquement totalement déserté le pays. Difficile de réunir une représentation adéquate canadienne pour les courses ITU PAN AM.

Tout cela est plutôt ironique puisque pour de nombreux Canadiens, ils ne connaissaient même pas l’existence de championnat il y a encore quelques mois. Malheureusement, ces courses en France ont énormément de mal à se faire connaitre à l’étranger dans un sport ou il existe une saturation dans le nombre d’événements.

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