Rentrée série mondiale ITU > Les athlètes à surveiller en 2016.

On renouera finalement ce week-end avec la série mondiale ITU. Comme chaque année, on devrait voir de nouveaux talents émerger ou presque. Trimes a ressorti sa boule de cristal pour nommer ces jeunes qui tenteront de se faire une place dorée. 

Le développement en triathlon, c’est long…

En analysant le classement mondial de 2015, Javier Gomez (né en 83 – 1er mondial) avec Sven Riederer (81 – 13e mondial) sont les vétérans les plus notoires sur le circuit. La majorité des athlètes qui évoluent sur la WTS sont nés entre 1987 et 1991, soit entre 25 et 29 ans. 

Cela ne signifie pas que 27 ans doivent être vus comme l’âge où l’athlète atteint sa meilleure forme athlétique. Elle exprime plutôt un tout ou l’élite a gagné en expérience et s’est acclimatée aux exigences de ce niveau. Même si Javier Gomez est âgé de 33 ans, l’athlète espagnol a continué à évoluer et on ne peut pas parler de ralentissement dans son cas. 

En triathlon, il existe plutôt une date d’expiration lorsque l’athlète n’a pas offert un niveau suffisant pour démontrer une capacité à monter sur les podiums. En ITU, ce sont généralement les institutions nationales qui investissent dans les athlètes. Sans résultat marquant, elles doivent passer au prochain. Cela serait une raison pourquoi on ne retrouve pas plus d’athlètes au-dessus de 30 ans. 

À l’exception d’un Johnny Brownlee, les premiers podiums en série mondiale se font généralement après 25 ans. Nos 2 Français, Vincent Luis (né en 89) et Pierre Le corre (né en 90) sont tout deux montés sur un podium de la série mondiale à l’âge de 25 ans. Ces deux athlètes avaient pourtant gagné des titres mondiaux juniors pour Luis et U23 pour Pierre Le Corre.

Tout cela pour dire qu’une carrière se bâtit petit à petit et que la relève est déjà connue. 

Ces athlètes qui continueront de monter.

On ne se mouille pas trop en disant que les athlètes de moins de 23 ans qui ont déjà réussi des belles performances en WTS représentent l’avenir de la série. 

Même s’il était insatisfait par sa fin de saison, Dorian Coninx (né en 94) reste un bambin sur le circuit. Ils sont très rares ceux qui peuvent se vanter d’une 17e place au classement mondial à leur première vraie version sur le circuit. Elle a d’ailleurs été complétée par une 4e place à Hambourg. Cet athlète très complet devrait continuer à progresser en course à pied. Évidemment, son 29:11 à Cannes confirme un potentiel indéniable. 

Jacob Birtwhistle est sans aucun doute le jeune qui est le plus agressif dans son développement. Les départs à seulement 20 ans sont très rares en WTS. L’Australien a pourtant réussi deux tops 12 à sa première saison. Il a d’ailleurs clôturé sa saison en prenant le titre de champion du monde U23 à sa première année d’éligibilité. Pour Jacob, avec plus d’expérience et de meilleures natations, il ne fait aucun doute qu’il pourrait rapidement se rapprocher d’un top 6 sur le circuit.

Le belge Jelle Geens (né en 93) a su briller lors des deux courses les plus importantes de l’année, soit à Chicago (8e) et à Rio. Jelle est très fort à vélo et en course à pied. En améliorant sa natation, il pourra rapidement prendre une autre dimension. Son compatriote, Marten Van Riel a aussi un avenir très intéressant. Commençant sa saison par une 14e place à Auckland, il n’avait pas pu donner suite à cause d’une fracture de fatigue, mais le potentiel est là pour celui qui profite de l’environnement d’entrainement offert par Joel Filliol.

Tyler Mislawchuk (né en 94) a aussi dû apprendre très vite dans une équipe canadienne en plein renouvellement. Son plus mauvais résultat est une 21e place en série mondiale. Sans s’être cassé une côte en fin de saison, le Manitobain serait probablement allé chercher encore mieux que son meilleur résultat en carrière (10e place à Londres). Tyler a su démontrer sa capacité à faire le premier pack en natation. Cette force lui permet d’aspirer à un avenir meilleur. Le Canadien à la chance de profiter du groupe de Jamie Turner regroupant les meilleurs Australiens comme Aaron Royle, Ryan Baillie ainsi que nulle autre que l’imbattable Gwen Jorgensen. 

Le norvégien Kristian Blummenfelt (né en 94) pourrait certainement être le nouvel agitateur du circuit. Lui qui a la chance de partager ses entrainements avec les Brownlee continue d’étonner puisqu’il est de plus en plus complet et a atteint un niveau en course à pied étonnant vu son format. 

Le français Simon Viain (né en 93) n’a peut être pas le palmarès de ses compatriotes, mais il a réussi une belle première saison sur le circuit et il ne fait aucun doute qu’il va continuer à progresser. 

Sam Ward (né en 94) est aussi un athlète en plein développement qui avait terminé 21e à la grande finale de Chicago. 

Ben Kanute (né en 92) et Kevin McDowell (né en 92) représentent l’avenir américain. Kanute est un athlète avec un profil très intéressant, c’est un attaquant qui n’a pas peur de se créer des opportunités. Pour Kevin, c’est un incroyable talent dont la progression a été ralentie par le cancer lors de sa dernière année junior. 

Le Britannique Gordon Benson est aussi un talent à surveiller. Malheureusement, vu la conjoncture actuelle, son projet olympique passe par une volonté d’aller aider les Brownlee à Rio. Cette demande ressemble déjà à un sacrifice pour un athlète qui a pourtant gagné les premiers Jeux Europeens.  

Et les Espagnols ? Est-ce que David Castro Fajardo (né en 93), second mondial en U23 pourra perdurer la tradition de l’école espagnole ?

En bonus. 

Même s’il n’était plus un U23 en 2015, on a toujours l’impression qu’Anthony Pujades (né en 91) n’a toujours pas dit son dernier mot. On est impatient de savoir si le savoir-faire des Néo-Zélandais aura un effet sur lui.

Une année à sauter.

À cause du processus olympique qui prendra fin en mai prochain, il sera très difficile pour les jeunes d’obtenir des places en série mondiale. Il serait très étonnant de voir d’autres noms émerger cette saison.   

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