Le traditionnel aquathlon de Vittel avait lieu ce dimanche. C’est l’opportunité pour les meilleurs triahlètes de reprendre un dossard.
Pour 2016, la course primera deux nouveaux vainqueurs. Chez les femmes, Océane Cassignol avait déjà créé la surprise en 2015 en prenant la seconde place. Inconnu dans le milieu du triathlon, cette cadette est pourtant la protégée d’un entraineur qui démarque, soit Philippe Lucas. (À lire, Océane Cassignol se fait trimer). Oui, l’ancien entraineur Laure Manaudou à l’habitude de faire courir ses athlètes.
Cette fois-ci, sa victoire n’est pas surprenante par son niveau, mais par son contexte. Vendredi dernier, elle était encore à Abu Dhabi pour nager la coupe du monde de natation en eau libre (10km). Elle a d’ailleurs terminé 16e de l’étape (3e Française). Cela ne l’a pas découragé pour s’aligner à Vittel et remporter la victoire. Dans une course très serrée, elle prive par l’occasion d’une 3e conquête consécutive à Margot Garabedian.
À titre de repères, Océane termine à 2s du record de Margot datant de 2015. Même si Margot Garabedian est privé d’un troisième titre consécutif, il ne faut pas oublier qu’elle revient de blessure (fractures). Malgré ce contretemps, elle affiche déjà un niveau similaire à la saison passée (4s de son PB).
Les deux sociétaires du club Metz Triathlon, Zsanett Horvath et Jeanne Lehair se sont attribué la 3e et la 4e place.
Dans cette course, il est bon de se rappeler que le format 250m en natation et 1000m semble offrir un avantage au nageur. Cela est une question de temps, puisque la manche dans l’eau est plus longue que celle sur les terres, mais comme toujours, un nageur est généralement capable de mieux contrôler son effort dans l’eau et profite d’une meilleure activation pour courir.
Raoul Shaw sera un exemple d’exécution. Lui qui n’avait gagné aucune manche qualificative survolera la finale. Avec un temps total de 5:41, il s’offre un victoire sous ses nouvelles couleurs (Poissy). Sa performance est d’autant plus exceptionnelle qu’il vient battre de 3 secondes la marque de Dorian Coninx de 2015. La surprise du week-end sera signée par Thomas Sayer de Metz Triathlon. Léo Bergère prend la 3e place (St Jean de Monts).
« Les faits ne pénètrent pas le monde de nos croyances ». En voilà encore une éclatante démonstration.
» il est bon de se rappeler que le format 250m en natation et 1000m semble offrir un avantage au nageur. Cela est une question de temps, puisque la manche dans l’eau est plus longue que celle sur les terres ».
Dans ce cas, pour mieux faire avaler vos propos, mieux vaudrait ne pas poster les résultats….
Parce qu’à la simple lecture de ces derniers, on peut dire que :
1) bien que très proches l’un de l’autre, le temps sur terre est TOUJOURS supérieur au temps dans l’eau (+ transition ! Et cette dernière ne se passe pas dans l’eau !)
2) le vainqueur (homme comme femme) est le meilleur nageur ET le meilleur coureur-pour Shaw çà se joue à un dixième de seconde.
3) le classement des temps en course à pied recoupe presque parfaitement le classement final (c’est un peu moins vrai chez les femmes).
On peut donc inverser totalement votre (hasardeuse) proposition.
Un peu plus précisément, il apparaît que le format « distance pied = 4X distance eau » est celui qui offre le plus d’équité entre les deux disciplines.
La proximité des temps l’atteste justement, ici, comme au plus haut niveau de chaque discipline (le record du monde du 200m nagé s’approche le plus de celui du 800m pédestre, etc…
La vérité est que quelles que soient les distances, dans le monde du sport de transition, la partie « natation » est toujours sous-représentée (voyez l’IM, mais cela est vrai pour toutes les distances). Alors, il est bien évident que lorsque la distance nagée est calculée de telle sorte que, comme ici, elle équilibre les parties, cela soit interprété par des observateurs distraits, comme une « prime donnée au nageur ».
Un peu de rigueur ne nuit jamais.
Cordialement