À quoi s’attendre à ITU Gold Coast série mondiale > Le réveil de la force Brownlee? L’empire Mola et Murray contre attaque?

Seconde étape de la série mondiale et pourtant o combien déterminante pour la suite des choses. Même si plusieurs Européens dont les titulaires de l’équipe de France (Luis, Hauss, Coninx, Le Corre) ainsi que l’actuel champion du monde, Javier Gomez seront absents, tout cela est compensé par le retour des deux enfants terribles du triathlon, soit Alistair et Jonathan Brownlee.

Voici les notes de Trimes afin que vous puissiez mieux comprendre la course. On rappelle qu’elle serait diffusée en direct sur le service triatlonlive.tv ainsi qu’en différé sur la chaine L’équipe 21 (France).

Gold Coast s’ajuste. 

Après un retour sur le circuit de la série mondiale, cette étape australienne continue à s’ajuster. Cette année, le départ sera sur un ponton et non à partir de la plage. L’ITU préfère ce scénario puisqu’il rend les courses plus équitables et qu’il permet d’avoir une natation avec 2 tours.

Cette nouvelle configuration change l’impact du courant. Contre ou avec, on peut s’attendre que les dommages soient surtout observés dans les derniers hectomètres puisqu’il sera sur les cotés.

Cet ajustement s’explique par le fait que ce parcours sera l’hôte des prochains Jeux du Commonwealth ainsi que la grande finale de 2018. Golde Coast est là pour longtemps, d’autant plus que le propriétaire de l’événement est Ironman…

Nouvel ordre?

La série mondiale, c’est un peu comme Star Wars. Les scénarios sont facilement imaginables. Le réveil de la force est le retour des frères Brownlee. Lorsque les moyens sont là et que le plan est respecté, la parade est pratiquement impossible. Dans ces cas, il est préférable de collaborer avec l’empire.

Après Abu Dhabi où les deux coureurs du moment, Mario Mola et Richard Murray l’ont presque trop facilement remporté, il ne fait aucun doute que les Brownlees sont là pour mettre un terme à cette situation.

Alistair est le premier pour affirmer que le meilleur temps en course à pied n’a pas de signification si l’athlète n’est pas rentré en T2 dans les premiers.

Contrairement à certains, on reste persuadé qu’une médaille aux Jeux se prépare à l’avance. Il faut prendre l’ascendant psychologique sur ses adversaires pour leur faire prendre tout espoir. Les Brownlees le savent très bien.

Une natation décisive?

La natation peut s’avérer déterminante si les conditions sont réunies. Cela demande plusieurs ingrédients, un parcours vélo assez technique pour valoriser ceux qui voudront y investir quelques watts supplémentaires, la présence de nageur comme Varga, Schoeman, Van Riel, Fabian, Polyanskiy et quelques athlètes qui prendront le relais à vélo pour transformer cet essai en une généreuse avance pour cette coalition.

 

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Chez Trimes, on appelle cela le club des 8. Le prix d’accès est de sortir à moins de 15 secondes du premier nageur. Lorsque le nombre est suffisant, toutes les conditions sont réunies pour se munir d’une avance en T2.

Gold Coast sera d’ailleurs particulière pour deux raisons.

Si on se fit à l’édition de 2015, la présence d’un fort courant ne permet pas aux athlètes de profiter du drafting. Tout est donc nettement plus compliqué.

De plus, contrairement aux années passées, les Brownlee auront des dossards plus élevés contrairement à Mario Mola et Richard Murray qui auront l’honneur de choisir les premières positions sur le ponton. Ironie du sort, Henri Schoeman et les Brownlee et un peu plus loin, Richard Varga devraient se retrouver au milieu du peloton.

En se retrouvant très rapidement durant la natation, il ne fait aucun doute que cela faciliterait l’application d’un plan.

Oui, mais….

Il y a toujours ce doute, Mario Mola et Richard Murray ont récemment surpris en natation. Murray est sorti avec les premiers à New Plymouth. Mola a causé la surprise en sortant dans les premiers à la Grande Finale de Chicago. Est-ce que ces récents succès pourraient changer la donne…

Un parcours vélo où il sera impossible de se cacher.

Avec la disparition de l’épreuve d’Auckland, certains DTNs étaient inquiets de perdre une épreuve qui permettait de juger le niveau des athlètes à vélo (force et technique). Gold Coast devient en quelque sorte le nouveau juge de paix. Par sa technicité et les nombreuses relances, il sera impossible de se cacher.

Il est fort probable que certains athlètes ne soient pas en mesure de garder le contact avec leur groupe. Généralement, ce type d’effort à un impact sur la course à pied. Temps plus lent.

 

L’Australie, une course à part?

Évidemment, l’intention médiatique sera principalement portée sur ceux qui se mériteront une médaille, dans les faits, cette course aura un impact déterminant sur les sélections olympiques.

Pour les australiens, cette course sera sélective. Aaron Royle est le seul athlète en vert et jaune qui est déjà présélectionné. Il pourrait donc tenter d’aider ses deux partenaires d’entrainements qui sont Ryan Bailie et Jacob Birtwhistle.

Ryan Fisher étant un excellent nageur et rouleur, le mandat risque d’être compliqué. Le vétéran et ancien champion du monde, Courtney Atkinson essayera de jouer la carte de l’expérience.

Note importante, l’Australie est déjà assurée d’obtenir 3 dossards pour les Jeux.

Pilot program chez les brits. 

La Grande-Bretagne a décidé que le troisième dossard pour les JOs serait attribué pour un domestique. Les brits préfèrent le désigner pilot. Le mandat est nettement plus compliqué, il doit démontrer qu’il peut avoir un impact sur la course et non simplement sauver (qui n’ont généralement besoin de personne) les Brownlee.

Cette décision a un impact majeur. Avant le résultat, Thomas Bishop ou Gordon Benson doivent avant tout démontrer qu’ils peuvent nager avec les Brownlee et se sacrifier à vélo pour placer les 2 frangins dans l’inévitable.

La Grande-Bretagne est aussi assurée d’obtenir 3 dossards pour les Jeux.

Et le Canada?

5 représentants, on peut dire en quelque sorte, 3 titulaires et habitués à la WTS avec Kyle Jones, Andrew York et Tyler Mislawchuk ainsi que 2 nouveaux avec Xavier Grenier Talavera et Mike Lori. Cette course à un double emploi, elle est sélective pour les canadiens, un top 8 pourrait être synonyme de qualification, mais le Canada doit aussi marquer des points pour garder une lueur d’espoir pour aligner 3 athlètes à Rio.

À noter, le québécois Xavier Grenier-Talavera fera ses débuts en série mondiale.

La Belgique. 

Début de saison difficile pour Jelle Geens, il tentera de retrouver le top 10. Marten Van Riel s’est offert une 5e place lors de la dernière coupe du monde (New Plymouth). Excellent nageur, il est l’un des rares athlètes qui profitera du retour des Brownlee. Marten a besoin d’un gros résultat afin d’aller chercher un second dossard pour la Belgique.

Les Français. 

Simon Viain et Anthony Pujades seront les deux seuls représentants tricolores. Basé depuis plusieurs semaines dans l’hémisphère sud, Gold Coast sera leur dernière épreuve avant leur retour en Europe. Déçu de leurs performances à New Plymouth, le terrain de jeu australien pourrait mieux leur convenir.

Courir avec l’expérience du passé.

En 2015, Jonathan Brownlee accompagné de Richard Varga et des deux frères Polyanskiy avait réussi l’impossible en gardant leur avance sur les poursuivants. En connaissance de cause, on peut imaginer qu’à l’arrière, l’entente sera plus rapide à trouver.

La course aura vendredi soir à 22:30 pour les Canadiens ou samedi matin 04:30 pour les Français. Elle sera diffusée en différé à partir de 13:oo sur l’Équipe 21. 

 

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