Aéro > Pourquoi la peau est lente au point qu’il faille la cacher.

Puisque la Sky fait à nouveau la manchette avec ce qui serait un nouveau gain marginale avec des surfaces incluant des billes pour créer un vortex, on vous explique pourquoi, si la forme semble déterminante en matière d’aéro, il faut aussi s’interroger sur la surface.

À chaque fois qu’on regarde une course ITU, on est toujours surpris par le choix du matériel de nos élites, outre le casque, c’est surtout le choix des trifonctions par les athlètes féminines qui nous dépasse. Même si on parle d’une pénalité de 10 Watts, le port d’une trisuit – maillot de bain reste un handicap sur une trifonction traditionnelle.

En Ironman, on peut pointer du doigt des athlètes comme Reed et Faris Al Sultan qui se démarquent en style avec leur look old-school mais qui sacrifient des watts pourtant si déterminants dans un effort en longue distance.

Cette notion que la peau est lente est généralement méconnue en triathlon. C’est pourtant l’inverse en cyclisme où il est devenu la norme de tout cacher en portant des couvres chaussures, maillots intégrales et des gants.

En triathlon longue distance, la nouvelle norme chez nos pros est de couvrir les épaules, il n’y a donc aucune raison pour ne pas couvrir les cuisses. On peut penser que les femmes en ITU ignorent cet aspect par un manque d’intérêt et de notions en aéro.

La peau est lente.

On voit les fabricants proposer de plus en plus de maillots avec des manches longues, cette nouvelle tendance en triathlon est le fruit du travail d’Alphamantis. Cette compagnie qui permet de mesurer le coefficient aéro d’un athlète sur vélodrome permet de faire beaucoup de tests. Ils se sont rapidement rendu compte que la peau était lente et qu’il fallait la couvrir.

SmoothSphere

La raison

La peau est tout simplement trop lisse, le flux n’est pas en mesure de faire le tour d’une surface ronde (bras, jambe). Cela vient donc créer une grande surface en arrière avec une pression négative (turbulence).  Avec du tissu, le flux adhère et suit la forme, le vortex est donc réduit. Avec une zone de turbulence réduite, vous êtes plus rapides. 

Pas si vite

Dans les essais d’Alphamantis, ils se sont  aussi rendu compte que certains athlètes étaient tout de même plus rapides en exposant leurs bras qu’en portant un maillot à manche longue. Dans leur cas, cet handicap s’explique par la présence de plis. L’ajustement de votre tenue est donc primordial pour en tirer un bénéfice.

Pour les femmes, il n’y a aucune raison de porter une trisuit – maillot de bain. Sans que cela soit décisif dans le résultat final, cela demeure une opportunité pour sauver un peu d’énergie avant de rentrer en T2.  

Credit photo Alphamantis

 

 

2 commentaires
  1. Et le look dans tout ça ? Faris par exemple sacrifie certes quelques watts mais son style lui a certainement permis une plus grande notoriété, plus de sponsors, plus de revenus !
    Et puis bon entre nous je préfère voir les iutiennes en maillot de bain plutôt qu’en combinaisons intégrales…