Complément > Test jeunes FFtri, retour sur l’histoire.

Premièrement, je vous recommande d’écouter le Podcast Tri Chaud, puisque nous abordons la problématique de cet exercice qui est très tôt durant la saison, qui ne réplique pas et ne saisi pas toutes les spécificités de notre sport, il permet évidemment d’offrir quelques indicateurs pour la suite.

La grande problématique avec ces tests, c’est qu’ils peuvent être vus comme des étapes obligatoires dans le développement des athlètes puisque la fédération a des standards minimales. Voici, un exemple pour le critère d’accès s à la sélection pour les championnats du monde junior. Les temps rentre en considération si l’athlète n’a pas obtenu un podium ou top 5 (éligibilité) lors de la coupe d’Europe de Caorle.

Avoir terminé dans les 5 premier(e)s de la coupe d’Europe Junior 2023 de triathlon de Caorle (12-14 mai
2023)* et avoir réalisé lors des tests de sélection moins de 9’50 (femmes) ou moins de 9’10 (hommes) sur le 800 mètres nage libre et moins de 17’00 (femmes) ou moins de 14’50 (hommes) sur le 5000 mètres course à pied.

Critères d’éligibilité :

Lors des tests de sélection, avoir réalisé moins de 10’00 (femmes) ou moins de 9’20 (hommes) sur le 800mètres nage libre, moins de 17’15 (femmes) ou moins de 15’00 (hommes) sur le 5000 mètres course à pied et moins de 6’30 (femmes) ou moins de 5’50 (hommes) sur l’épreuve de cyclisme.

Si l’on prend le temps de 14’50, il est interessant de regarder les données recensant tous l’historique des résultats. Ce qui est frappant, c’est que les actuels membres de l’équipe de France n’ont jamais casser la marque du 15 min sur 5000m. Cette année pas moins de 7 hommes l’ont fait.

Cela semble démontré que si les exigences de la FFtri sont plus hautes, les athlètes s’adapteront parce que le triathlon, il a changé… N’OUBLIONS PAS que si le jeune se questionne sur leur futur et leurs sacrifices, il y a aussi le cheminement académique. Le mettre de coté, ajoute une certaine pression à l’obligation de réussite.

On ne saute pas plus haut en abaissant la barre, mais est-ce qu’elle peut être trop haute?

Est-ce une bonne nouvelle, oui, mais il faut tout de même se questionner sur les risques d’un développement trop précoce. Il y a de nombreux exemples actuellement sur le circuit comme des Jake Birthwhistle ou encore Tamara Gorman a qui ont avait promis la lune en WTCS.

On se retrouve avec des jeunes qui ont déjà des volumes important et qui seront pas définition, impatients et en attente de résultat significatif rapidement. Aussi, on vient défavoriser les athlètes qui ont des profils différents avec des progressions linéaires et plus lentes. Mais à nouveau, il suffit de regarder du coté de Flora Duffy, pour comprendre que cela peut prendre du temps.

La seconde problématique, est que ce style de processus ne semble pas faire de place aux athlètes qui découvrent le sport sur le tard. Beth Potter, Gwen Jorgensen, Kathie Zaferes et autres, ont bien démontré que cette recette est gagnante. Pour le moment, on est dans un processus où l’ont refuse les incertitudes et on veut tout de suite miser sur des valeurs sures.

Est-ce que cela signifie qu’il ne faut plus faire ces tests?

Non, mais il ne faut surtout pas les voir comme un exercice obligatoire et s’assurer que les jeunes et les coaches ne les associent pas comme une étape déterminante pour la continuation dans le cheminement. Même si les championnats de France ou encore les Grand Prix peuvent être vu comme un rattrapage possible et qu’on nous dira que les décisions ne sont pas basées sur les tests, nous sommes toujours dans le doute.

Le grand problème dans l’exercice de l’identification, c’est justement l’identification puisque cela vient créer indirectement une élimination. La France a un incroyable bassin, cela devrait être sa priorité de garder le plus longtemps possible plus d’athlètes dans le sport.

Est-ce qu’on traite adéquatement des jeunes qui ont des croissances plus tardives?

Lors d’une étude, ils ont démontré que tous les athlètes nés lors du premier trimestre était en forte majorité les futurs champions de demain. Non, il y a rien de génétique la dedans, mais en étant plus vieux, même de quelques mois, cet avantage fait la différence et démotivent rapidement les plus jeunes.

À nouveau, je vous recommande d’écouter le Podcast Tri Chaud où je suis justement confronté à une autre vision.

RANGAnnéeNOM PrénomSexeCatégorie800 m NL5000 m càpTotal
12022LERNO TomMJ208:47,314:51,123:38,4
22019GEORGENTHUM PaulMJ208:5415:0223:56
32013CONINX DorianMJ209:0215:0124:03
42022FERNANDEZ LéoMJ209:13,914:54,424:08,3
52022THARREAU GaspardMJ109:17,814:50,924:08,7
62023HANSMAENNEL ThomasMJ209:22,914:51,124:14,0
62019PIERRE BorisMJ209:1714:5724:14
82022CHAUVIN TitouanMJ209:24,114:51,724:15,8
92008LUIS VincentMJ208:5415:2524:19
102022COLIN IliamMJ109:16,715:02,624:19,3
112023HUBNER MartinMC209:40,214:40,624:20,8
122009LE CORRE PierreMJ209:1715:0524:22
132023THARREAU GaspardMJ209:09,715:13,124:22,8
142018GEORGENTHUM PaulMJ109:0215:2424:26
152023BESSON AchilleMC209:33,314:54,724:28,0
152012CONINX DorianMJ109:0515:2324:28
172023FOUCHAL AdamMJ109:37,214:51,424:28,6
182022HANSMAENNEL ThomasMJ109:34,214:55,824:29,9
192022RETHORET JulesMJ209:07,515:24,624:32,1
202023SERRE-GEHRI NilsMJ109:51,114:41,124:32,2
212023LARIVIERE MilanMC209:28,215:05,724:33,9
222023DOUCHÉ TristanMC209:45,314:48,724:34,0
222019LEBOIS PaulMJ109:0815:2624:34
242023SIMIONATO NathanMJ209:49,414:45,224:34,6
252013MONTOYA RaphaëlMJ109:1315:2224:35
262022BOURDON EnzoMJ109:22,815:12,724:35,5
272015ZANARDO AntoineMJ208:5415:4624:40
272012MONTOYA RaphaëlMC209:2315:1724:40
292017STAPLEY MaxMJ109:0015:4124:41
292016MENNESSON MaximeMJ209:4015:0124:41
312022ISOTTON PabloMJ109:32,215:10,724:42,9

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