Super league – Toulouse, c’était trop beau…

Toujours dans ce week-end surchargé, la Superleague était certainement l’évènement le plus intéressant mais aussi le plus déroutant. Tout avait si bien commencé, des améliorations importantes sur le parcours au niveau de la sécurité, des sections technique mais pas absurde qui permet justement aux spécialistes vélos de s’exprimer et surtout le plein de spectateurs. Après la WTCS Hambourg, c’est probablement l’une des plus belles réussites populaires en courte distance.

Après 5 ans d’existence, la Super League est bien en vitesse de croisière et que les athlètes semblent de plus en plus se prendre au jeu aux multiples concepts.

Tout avait si bien commencé, Jeanne Lehair, athlète locale, voulait vraiment faire le spectacle et clairement, la mission était totalement accomplie. Malheureusement, il y a eu cet accident de parcours. L’athlète luxembourgeoise n’a pas été en mesure de bien attacher son casque. Lorsqu’elle a pris son vélo, l’attache magnétique s’est décrochée, même si elle a corrigé le tir avant de sortir de la transition, la règle est claire, c’est une disqualification automatique. Sachant que Jeanne n’est pas montée sur le vélo sans son casque dûment attaché, on pourrait se questionner si la sanction n’est pas trop dure. La sanction de disqualification semble disproportionnée sachant que le détachement n’était pas intentionnel, mais accidentel. À comparer avec un abandon de matériel VS une perte accidentel.

En toute honnêteté, on reste très supris que la Superleague est appliquée la règle…

Après toutes ses discussions sur le Tri’chaud où on expliquait que les organisations appliquaient les règles en fonction de leurs intérêts… et notre article, la règle, c’est la règle, même si on déteste les conséquences, la Super League a fait le bon appel. L’organisation est aussi perdante dans cette décision parce que clairement, cela a mis fin au spectacle chez les femmes tant Jeanne Lehair et Kate Waugh étaient au-dessus et prêtes à s’affronter dans l’ultime manche.

Autre duel tant attendu, c’était l’explication entre Léo Bergère et Hayden Wilde, tout était en place pour une explication finale en course à pied. Malheureusement, il y a eu une confusion totale dans le nombre de tours. Hayden Wilde n’a clairement jamais entendu la cloche pour annoncer le dernier tour. Si Léo Bergère a bien compté les tours, il a fini par descendre de son vélo après la ligne. Comme illustré dans cette vidéo, Wilde a tout simplement fait un demi-tour à vélo pour revenir en transition.

Dans les deux cas, Wilde et Bergère ne sont pas descendus du vélo à temps et auraient dû être sanctionnés par une pénalité.

Super League les a pourtant laissé terminer la course comme si de rien. Léo Bergère remportera tout de même l’épreuve. On ne veut que le bien de Léo, mais il est impossible de ne pas relever cette problématique.

Léo Bergère et Hayden Wilde sont responsables de compter leurs tours. Les athlètes ne peuvent pas reporter la responsabilité sur les arbitres.

Parce que les commentateurs (langue anglaise) travaillent pour l’organisation, ils omettront logiquement de rappeler le règlement et ironiquement, l’accident sera repris sur les médias sociaux.

FAIT IMPORTANT : Léo Bergère a reconnu son erreur et admet qu’il aurait dû recevoir une pénalité. C’est tout à son honneur. Il est aussi perdant parce qu’il ne fait aucun doute, qu’un amoureux du sport comme lui voulait vraiment se mesurer à Hayden Wilde.

Malheureusement, cela illustre parfaitement le triathlon et la difficulté à appliquer les règles avec une organisation privée qui est limitée dans ses ressources et son besoin de produire du spectacle. La Super League ne semble pas avoir assez d’arbitres et ils manquent certaines ressources et procédures pour assez l’intégrité des courses.

Ces accidents apporteront sans aucun doute des changements. On aimait le spectacle.

p.s: les accidents de vélos ne devraient pas être utilisés pour faire mousser les chiffres sur les médias sociaux.

Voilà, voilà.

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