Le rTSS c’est quoi? Comment scorer en course à pied

Le rTSS c’est quoi?

C’est tout simplement le TSS adapté à la course à pied.

Mais pourquoi le r?

Pour run, puisque ce n’est pas tout simplement la même formule que pour le vélo

Comme tu dois le savoir, le TSS permet de quantifier la qualité d’une session en fonction du temps et de l’intensité (coefficient if)  sur une base de 100pt pour un effort maximal d’1h. La formule la plus courante est TSS = (IFxIF) x (temps en décimale) X 100.

Ce fameux coéfficient IF correspond au rapport de ta puissance normalisé sur ton FTP (puissance maximale moyenne tenable sur 1h).

La puissance normalisé est le résultat d’un algorithme qui prend en considération les variabilités de la puissance en fonction du terrain > puissance nulle (descente roue libre) et les autres périodes ou la puissance varie dans les montées et les plats. Pour résumer, l’algorithme permet de traduire un effort accidenté (montée descente) en un effort égal sur du plat. Généralement, la puissance normalisé est environ 15% supérieure à la puissance moyenne.

Comme tu dois le savoir, en course à pied, il n’existe pas de puissance (cela existe dans certains laboratoires). On parle plutôt de “pace”. Vitesse en kilomètre par heure pour les français, temps du kilo ou miles en Amérique du nord et en course à pied, on ne court pas toujours sur du plat.

C’est pour cela qu’il existe aussi un “pace” normalisé qui exactement comme le vélo, reprend le concept de la difficulté du terrain. C’est quoi l’idée derrière cela? Cela permet de traduire plus précisément l’effort sur une sortie vallonnée. Quelqu’un qui va courir avec du dénivelé pourrait croire qu’il s’est traîné les pieds si il compare sa vitesse moyenne avec une sortie sans difficulté de terrain. Aussi, quelqu’un qui court vite dans les descentes pourrait accumuler trop rapidement des points de TSS.

Pour que ce « pace » normalisé soit calculé, il faut une montre capable de mesurer les dénivelés (GPS, baromètre).

À partir du « pace » normalisé (NGP), il est donc possible de calculer le rTSS qui est basée sur votre FTP de course à pied, soit le « pace » maximale moyen tenu sur un effort d’une heure.

rTSS. Image de Trainingpeaks.com
rTSS. Image de Trainingpeaks.com

Alors, cette donnée est primordiale pour avoir une idée juste sur son volume. Comme nous l’avons déjà dit, la force du TSS est d’être une formule qui traduit très bien votre volume en fonction de votre intensité. C’est un outil parfait pour ne pas inciter à faire des « junk miles » contrairement à ceux qui parlent de leur volume en nombre d’heures. Faire 20h par semaine ne signifie pas grand chose parce que cela n’exprime pas la qualité de vos sessions. Le TSS oui.

La mauvaise nouvelle, c’est que pour le moment, aucune montre n’offre l’affichage du rTSS en temps réel, on pense que la Garmin 910XT devrait. Cette valeur est par contre disponible avec Training Peaks et elle doit être utilisée comme un outil pour mesurer sa progression dans son volume.

Selon les grands spécialistes, votre valeur de TSS moyenne (sport combiné) doit augmenter de 3 par semaine et de 10 par mois. Cela peut-être un outil pratique pour contrôler votre surcharge sans tomber dans un burn-out.

Il a d’ailleurs été prouvé qu’il y a une relation entre votre vitesse et les scores de TSS. On parle de 200TSS de moyenne par jour pour un top pro et entre 120 et 140 pour un top amateur.

Prochainement, on vous parlera pourquoi, le TSS combiné doit être appliquer avec certaines précaution et comment vous pouvez planifier votre saison avec ces scores.

20 commentaires
  1. Et moi j’en reviens à la question : ça donne quoi par rapport au tableau des TSS à vélo (le tableau là qui dit moins de 100TSS, c’est ok pour demain, entre 100 et 120 tu te reposes 1 jour, et.). Ya pas un tableau qui dit la même chose vélo+course : 200 TSS t’es ok pour demain, etc..
    Quand tu dis 200TSS pour un top pro, j’imagine que tu parles d’un top pro coureur (pas triathlète)??

    1. C’est une super bonne question dont je n’ai pas totalement la réponse…

      Mais faire un tableau est un peu dangereux parce que cela depend beaucoup de ton niveau et du nombre de sorties que tu es capable de digérer surtout avec la course à pied. Exemple, certaines personnes peuvent courir un 10km à toutes les semaines à fond alors que certains ont besoin d’1 semaine pour récupérer…

      Aussi faire un tableau de cumulé en 2 sports est un exercice dangereux parce que cela cachera la répartition entre les 2 sports. Certains athlète ont des grandes facilités pour accumuler les Km en velo mais pas en CAP.
      Faire 100 TSS à tous les jours est beaucoup moins accessible en CAP qu’en vélo à cause de la récupération.

      En fait selon les spécialistes, le combiné des TSS est valable que pour toi et ne doit pas être comparé avec les autres, parce que nous n’avons pas tous les mêmes physiques… Pour ce qui est du tableau, c’est quelque chose de personnel.

      Donc pour te répondre, le tableau c est a toi de le faire. Tu dois justement connaitre tes valeurs max. Generalement, quand tu sautes un entrainement parce que tu es trop fatigué, c’est un bon indice.

      Pour ton info, une coureur de protour faire 1000 tss par semaine en préparation et 1700 tss en 2 semaines pendant le tour de france.

    2. Faut pas confondre TSS et CTL Ced.

      Sacré Andy, il postait justement une citation à ce sujet pas plus tard qu’hier:

      « The concept of a rolling (weighted or not) average seems to be beyond the grasp of most people. »

      Le CTL est la moyenne pondérée de l’accumulation des TSS. Elle est généralement exprimée en TSS/jour. Et oui c’est pas impossible que ça grimpe à 200tss/j chez un élite (pro ou pas) qui accumulerait disons… environ 25h d’entraînement/semaine (fair guess).

      Y a pas de formule magique Ced qui dit que passé 100TSS t’es du pour un jour off etc… Surtout pas en ne tenant compte que du score d’une séance.

      Donc sans le mettre en relation avec les autres scores, un TSS (score) pour une séance ne te donne rien, ça n’indique pas grand chose.

        1. C’est pas que je veille mettre le border absolument, mais sans tenir compte de ton CTL/ATL ce jour là, avant et après avoir scorer ta séance, il n’est pas facile de tirer ce genre de conclusion (d’où mon commentaire à l’effet qu’il n’existe qu’un seul tableau crédible pour la gestion des TSS, et c’est le PMC).

          Si ton ATL est à + 140 et que ton CTL est à 90, crois-moi, même une séance de 80TSS tu vas la sentir.

          Si ton CTL est à 150, et que ton ATL est à 130, un 175-200TSS, tu vas à peine le sentir passer.

          C’est le Delta entre le Score actuel (pour cette séance LÀ) et ton CTL/ATL qui dans le fond est un bon indicateur du genre de réaction que provoquera cette séance.

          Faut également préciser que t’as 80tss et 80tss tu sais? Généralement, plus la durée est courte pour obtenir un score donné, plus que tu vas le sentir passer ce score.

          Whiteface Uphill bike race, pour plusieurs, t’as même pas 100TSS dans cette course. Et pourtant…

          8xCH(Camélien Houde) meilleure moyenne. Ça score quoi ça? 60TSS probablement? 8×5 40, non disons plus 80TSS. Mais t’en as fait 8, donc probablement 3 de trop.

          Maintenant, le tableau dont tu parle n’est pas entièrement mauvais en soit. C’est un tableau générique qui donne une petite idée pour mieux comprendre ce qu’est le concept (TSS).

          Pour que ce tableau s’applique le plus possible intégralement à la CAP, tu dois considérer ton 10k comme étant 100TSS. C’est pas impossible également, et c’est discuté en ce moment je dirais (en général) que tu doives modifier ton fatigue decay rate du ATL de 7 à 9 (genre) pour que la fatigue provoquée par ta sortie de course soit considérée par le logiciel comme étant plus persistante que l’équivalent en Bike.

          Et c’est là qu’on est rendu. Papa crois au concept (Hunter), il n’est pas prêt (il semblerait) à ordonner la modif dans ses systèmes. L’ennui c’est que dernièrement, Maman (Andy) a affirmé que son concept (TSS) n’était valide qu’en CYCLISME. Donc c’est pas à la veille de changer je crois.

          Pour le moment, on est pris avec un Fatigue Decay Rate identique et commun à toutes les disciplines devant figuré sur un même PMC (Donc notion de CTL/ATL/TSB combinée).

          J’espère que ça aide un peu. Je songe à faire une conférence à l’UdeM sur la question, d’ici la mi-mars c’est sûr. Je te tiens au courant.

          Charles

          1. on en parlera plus du CTL/ATL/TSB plus tard.

            On a deja deja débattu sur le cumulé, mais nos doutes demeurent…

            Un haut score en natation est bcp plus facilement repétable que dans les autres sports. Donc quelqu’un pourrait avec une moyenne très haute grâce a la natation et demeurer pas très fort en vélo et en course à pied.

            Tous ces concepts sont bons mais ils peuvent être mal utilisés. Le graphe que j’aime bcp moi c’est celui des TSS avec celui des IF, cela donne une bonne idée du travail fait et je continue a croire qu’il faut regarder ta somme selon les sports avant tout et apres les additionner.

            Mais tout ça, cela dépend des coachs. Cette formule marche sans aucun doute pour toi parce que tu connais tes recettes et tes ratios dans les 3 sports.

            Je crois que c’est surtout pour cela qu’ils disent que ce n’est que valide en cyclisme.

          2. Hmmm, chui d’accord sur presque tout.

            Un outil ne possède pas de cerveau. Ce dernier réside dans la tête de celui qui utilise l’outil.

            Pour moi, tu vois, la toute première utilité que j’ai eue du combiné est une application que j’en ai faite en 1994 alors que j’utlisais Excel pour Mac version 1 pour planifier mes programmes. J’avais à l’époque accouché de ma version du TRIMP. Time x HR x weighting factor. Et là, tu vois, ça devenait une question pratico pratique.

            D’abord se familiariser un peu avec les scores combinés, et individuels. Genre faut que les chiffres te disent quelque chose. Faut savoir si c’est tough un 180, un 130, etc…

            Ensuite plugg in un ramp up rate qui fait du sens, ****à la fois en combiné**** (ce qui est entre les étoiles est important) et bien sûr, pour que ton système puisse accoucher d’un programme de triathlon, bien faut que tu pilote tes splits par discipline, toujours au niveau des scores. Général, je partais tu background de l’athlète, de la saison antérieure si applicable. Des petites formules pour convertir temps et intensité présumée en score, pis tu pars de là.

            Le livre Theory and Methodology of Training de Tudor O.Bompa t’explique comment pratiquer autant le ramp up, le volume d’heures annuel selon l’âge les années d’expérience etc…

            Mais l’idée c’est de convertir ça en score. Lui même (Bompa) a une certaine version d’un certain scroe (qui fonctionne pas LOL).

            Ensuite, output ça dans Excel, laisse des zones pour segmenter ces scores en intervalles (plus ou moins longs), et la résultante est un programme périodisé, dont le ramp up rate ainsi que les semaines easy sont parfaitement calibrées, à la minute, au HR prêt.

            Sans combiné? Peux pas faire ça.

            J’marchais les fesses serrées dans ce temps là, je bossais avec Derek qui venait de déposer un`essai sur le Surentraînement.

            J’les checkais mes scores LOL

    3. Mais au fait, question niaiseuse comme ça Ced,

      De quel tableau parle-tu exactement?

      Même en cyclisme, y a qu’un et un seul tableau pertinent pour la gestion des TSS, et c’est le PMC (performance management chart), lequel utilise également le paradygme CTL/ATL/TSB.

      Et donc en théorie, les principes applicables en cyclisme s’appliquent en CAP. Petite précision par contre, possible d’utiliser le 10k, ou un effort de 45min (environ) pour le calcul du rTSS, ce qui signifie que 1h bike = environ 40-45min de course = 100TSS dans les 2 cas.

      Charles

      1. Il parle des valeurs qu’on avait donné pour le vélo, genre X Tss ca prend X temps de recup.

        Certains coachs utlisent cette regles.
        CTL+30TSS/D pour tes semaines de charges.
        CTL-20TSS/D pour tes semaines de recup.

        La rampe parfaite est de 10CTL/mois.

        selon les recherches de couzan, ca prend 130Tss/jour pour faire sub 10 en ironman. 165tss/jour pour sub 9

      1. Donc très simplement exprimé, pour faciliter la compréhension, un CTL de 200TSS est équivalent à pouvoir s’entraîner en produisant 200TSS par jour, 7/7, pendant un méchant bout de temps (ça doit bien prendre 3 bons mois je crois à partir de zéro, en logguant du 200TSS/j avant que le CTL aboutisse à 200TSS/j).

        Et une fois rendu là, est-ce bien utile d’ajouter que pour cet athlète, assumant un CTL à 200TSS/j, une ride ou une run qui score 180TSS, ça se fait les doigts dans le nez, sauf si bien sûr ton ATL est dans le plafond en raison d’un manque de constance (blessures récente, mini taper, etc).

        Pour ce même athlète, une journée de 100tss est une journée off. Ça revient à la même chose qu’un jour à 35tss pour un vieux poele comme moi, puisque mon CTL dépasse rarement 70tss/j.

        Pour te donner une idée Ced, Martin la saison dernière est probablement monté à autour de 90-110tss/d juste en bike. Avec ce CTL, il avalait les contre-la-montre de 40k sur le CGV comme une vulgaire barre tendre, puisque cette dose d’entraînement était en deça de son CTL.

        C’est un peu ça le principe. Toujours en relation avec ton CTL. Si la dose quotidienne (exprimée en TSS) est en deça de ton CTL, et que t’es pas trop fatigué, alors cette dose sera vraisemblablement ressentie comme étant plutôt aisée.

  2. Estie que vous êtes geek les gars…. allez donc vous entrainer à la place…. ça fait aller ben plus vite que de s’éterniser sur des trucs sans fin… ah ah !!!

    1. T’en fait pas Chuck, mes entrainements vont bien et mes 48 projets a coté aussi… :p Peut-etre que tu préfères les commentaires > ils sont tous dopés, vive armstrong. Ok je déconne.

      Mais serieusement, le TSS est un concept super simple et qui aide justement le monde avec des temps plus restreint et trop motivé a bien faire les choses.

      Y a tellement de monde qui se font une trop grosse semaine et son pas capable de suivre après. Ce truc la le tss, ça peut aider. Le but est surtout de desmystifier le truc et le rendre accessible.

      Après j’avoue que certains discussions trop poussés larguent le monde mais ça c’est autre chose.

  3. Comment interpréter une séance très vallonée avec de grandes portions de descente rapide? Entre la casse musculaire de la foulée qui freine et la perte de force neuro-musculaire, le rTSS prend-il en compte ces paramètres?
    Ce n’est pas une question piège, c’est juste pour bien suivre tout le raisonnement.

    1. C’est une bonne question. Effectivement la formule ne prend pas compte de l’efficacité de la foulée et donc si le coureur est capable d’aller vite ou pas dans ses conditions.

      la formule exprimera juste que c’est plus facile en descente que sur du plat. Cela devient très très approximatif sur du trail.

      Par contre si tu prends de la course sur route ou disons que rien ne dépasse le 5%, cela reste un outil efficace.